Grippe A : un impact au niveau mondial

La grippe A pourrait empêcher la reprise économique mondiale. Son impact pourrait notamment provoquer la baisse du PIB selon des économistes. Alors que le Sras avait principalement touché l'Asie, cette fois c'est le Mexique qui est le plus touché par le H1N1.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

 

Un impact non négligeable sur le PIB mondial
Le virus H1N1 pourrait saper les chances d'une reprise économique mondiale cet automne et la plonger dans une phase de déflation : c'est ce que prévoient de nombreux économistes, dont ceux de la Banque mondiale. Ainsi, en fonction de son ampleur, l'impact économique de la pandémie pourrait provoquer une baisse du PIB mondial de 0,7 % à 4,8 % - elle-même responsable d'une moindre demande et donc de déflation. La fourchette est assez large. D'autres économistes ne se risquent même pas à donner des chiffres : ceux de l'institut de recherche Oxford Economics, liés à la célèbre université britannique, se bornent à estimer que, si l'impact économique et social de la grippe A est pour l'instant réduit, il pourrait croître et atteindre des coûts importants - si les taux d'infection se mettaient à grimper.

Le Sras avait principalement pénalisé l'Asie
Le Sras, une pneumonie atypique qui avait principalement touché l'Asie à partir de novembre 2002, n'avait causé, entre cette date et juin 2003, que 916 décès. L'impact économique avait néanmoins été sévère. En effet, l'épidémie avait entraîné de nombreuses annulations de voyages vers l'Extrême Orient, avec deux effets négatifs : un premier, direct, sur les chiffres d'affaires des compagnies aériennes, européennes, américaines et surtout asiatiques. Et un deuxième, plus diffus, sur l'activité en général, du fait de contrats qui n'avaient pas pu être signés dans la région. Le tout avait entraîné un recul d'environ 2 % du PIB de l'Asie du Sud-Est au cours du deuxième trimestre 2003.

Le Mexique, touché de plein fouet par le H1N1

Déjà fortement touché par la crise économique mondiale, en raison de ses liens étroits avec les États-Unis, le Mexique n'avait franchement pas besoin de la grippe A. C'est pourtant dans ce pays que les premiers cas ont été identifiés, pour se propager très rapidement. Devant l'ampleur de l'épidémie, l'État a demandé aux gens de rester chez eux, paralysant ainsi des pans entiers de l'économie. Sans oublier le secteur touristique, totalement délaissé par les étrangers. Autant d'éléments qui pèsent fortement sur la deuxième économie d'Amérique latine. Selon les estimations, le PIB devrait s'être contracté de 10,4 % au premier semestre de cette année. Et les prévisions ne sont guère optimistes : sur toute l'année, le recul serait de 10 %.

 

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