Les cours du pétrole ont poursuivi leur chute ce mardi, tombant à 68 dollars. Ils avaient déjà reculé de plus de trois dollars lundi, les opérateurs réagissant (comme la Bourse de Shanghai qui a plongé de près de 7%) aux inquiétudes grandissantes sur un possible assèchement du marché du crédit en Chine, ce qui se traduirait par un ralentissement de la croissance de l'économie, notamment de l'industrie, grande consommatrice d'énergie.

A la clôture du New York Mercantile Exchange (nymex),  le baril de "light sweet crude" a perdu 1,91 dollar, à 68,05 dollars. Sur l'InterContinental Exchange (ICE), le Brent de la mer du nord a cédé 1,92 dollar, à 67,73 dollars le baril.

Les marchés pétroliers ont plus globalement opté pour la prudence ces derniers jours, alors que le baril a touché la semaine dernière les 75 dollars. Une hausse entraînée par les espoirs de reprise de l'économie mondiale, mais qui s'est heurtée à la faiblesse de la demande actuelle et au niveau élevé des stocks aux Etats-Unis (dont les nouveaux chiffres publiés demain donneront peut-être une nouvelle direction au marché).

En outre, la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a augmenté en août, pour le quatrième mois consécutif, selon une enquête réalisée par l'agence Reuters. L'offre des 11 membres du cartel ayant des objectifs de production est ainsi passée à 26,20 millions de barils par jour (contre 26,11 millions en juillet), soit 1,36 million de plus que leurs quotas. L'Opep se réunira mercredi prochain à Vienne.