Angela Merkel affronte sereinement les élections de dimanche

Quelque 62 millions d'Allemands sont appelés aux urnes ce dimanche pour des élections générales qui devraient, selon tous les sondages, voir Angela Merkel et la CDU-CSU l'emporter. Mais le suspense demeure quant à l'ampleur de la majorité qu'obtiendra la droite et quant à la coalition qui en sortira.

La chancelière allemande Angela Merkel ne devrait pas revivre ce dimanche ce qui s'était produit voici quatre ans, lorsque les sociaux-démocrates avaient considérablement réduit l'écart dans les derniers jours de la campagne. Les dernières enquêtes d'opinion créditent le bloc chrétien-démocrate CDU-CSU d'Angela Merkel d'une avance comprise entre 9 et 11 points dans les intentions de vote.

A 48 heures de l'ouverture des bureaux de vote, l'hypothèse d'une coalition de gouvernement avec les libéraux du FDP demeure la plus crédible aux yeux des sondeurs. De son côté, le SPD (social-démocrate) pourrait ne pas réunir dimanche soir plus de 25% des voix, ce qui correspondrait à son score le plus faible depuis la Deuxième Guerre mondiale, estime l'institut de sondage FGW.

L'avance d'Angela Merkel dans les sondages s'est pourtant réduit depuis un débat télévisé où son adversaire social-démocrate, Frank-Walter Steinmeier, actuel ministre des Affaires étrangères, lui a, contre toute attente, tenu la dragée haute. Depuis cette piètre performance, les détracteurs de la chancelière lui reprochent d'avoir tout misé sur sa popularité personnelle, refusant de faire des propositions concrètes ou d'attaquer le SPD.

De fait, Angela Merkel a préféré rester au-dessus de la mélée. Elle est partie jeudi pour le sommet du G20 à Pittsburgh en se disant prête à repousser toute tentative des Etats-Unis de remettre en cause l'excédent commercial de l'Allemagne. Une nouvelle occasion pour elle de soigner son image de "femme la plus puissante du monde", titre que lui décerne depuis quatre ans le magazine américain Forbes.

Une victoire trop juste dimanche limiterait cependant sa liberté de manoeuvre. Et certains parient sur une reconduction de la "grande coalition" avec le SPD, partant du constat que les autres possibilités d'alliance gouvernementale sont compliquées.

Sur les cinq partis qui siègeront au Bundestag, l'un est exclu d'avance. Personne ne veut gouverner avec Die Linke, parti d'extrême gauche formé de militants de gauche déçus du SPD et de communistes, qui promet la richesse pour tous et exige un retrait de l'Otan. Le SPD ne parviendra pas non plus à former un gouvernement avec les seules voix des Verts (10 à 11% des suffrages, selon les sondages), avec lesquels il a gouverné jusqu'en 2005. Quant aux libéraux du FDP, ils ont refusé par avance, et à l'unanimité, de s'allier avec eux. Enfin, les Verts ont fait savoir qu'ils n'étaient pas prêts à former une coalition avec les conservateurs et le FDP.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
lundi matin, une fois les élections passées, elle pourra dire la vérité sur la crise, l'état des finances, le sauvetage d'Opel ....

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Quand on est à la tête de la première puissance économique européenne... on peut dormir tranquille. Je suis admiratif de ce peuple...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.