Arménie et Turquie signent des accords de normalisation dans un climat tendu

L'Arménie et la Turquie ont signé des accords samedi pour normaliser leurs relations. Les deux pays veulent mettre fin à un siècle d'hostilité et ouvrir leur frontière commune.

L'Arménie et la Turquie ont mis fin à un siècle d'hostilité. Les deux pays ont signé, samedi, des accords historiques en vue d'établir des relations diplomatiques et d'ouvrir leur frontière commune.

Les relations entre Turcs et Arméniens sont pénalisées par le souvenir des massacres et déportations d'Arméniens en 1915-1917: plus d'un million et demi de morts selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 selon la Turquie. De plus, la notion de génocide des arméniens n'est reconnue que par la France, le Canada et le Parlement européen.

Un problème de dernière minute, apparemment lié à des désaccords sur les déclarations qui devaient être lues lors de la cérémonie, a retardé de plus de trois heures la signature de l'accord. Et pour entrer en vigueur, les accords doivent encore être ratifiés par les deux parlements.

Les réactions ne se sont fait attendre. Dans un communiqué le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré : " le Canada est très favorable à la réconciliation entre Arméniens et Turcs et se félicite des efforts consentis par les deux gouvernements pour normaliser leurs relations".

Les Etats-Unis saluent ces accords. "Ce soir, nous avons assisté à un événement historique", a déclaré Phil Gordon, secrétaire d'Etat adjoint américain pour les affaires européennes et eurasiennes.

"Je salue l'accord historique de normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie", deux pays membres de l'OSCE, a déclaré le premier ministre et chef de la diplomatie grecque George Papandreou.

En revanche, l'Azerbaïdjan condamne ces accords. Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a souligné que "la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie avant le retrait des forces arméniennes des territoires azerbaidjanais occupés, est en contradiction avec les intérêts de l'Azerbaïdjan et jette une ombre sur les relations fraternelles entre l'Azerbaïdjan et la Turquie".

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a lui même déclaré : "nous voulons que toutes les frontières s'ouvrent en même temps (...) Mais tant que l'Arménie ne se sera pas retirée des territoires azerbaïdjanais qu'elle occupe, la Turquie ne peut pas avoir une attitude positive à ce sujet".
 

Commentaire 1
à écrit le 11/10/2009 à 17:21
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C'est effectivement un événement historique. Si je peux me permettre une critique.. J'aurais quand même apprécié que l'on nomme l'endroit ou s'est déroulé cet événement.. Cet accord s'est signé à Zurich. Je pense qu'il aurait aussi été juste de le me...

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