Paris et Berlin veulent faire durer leur lune de miel

Le conseil des ministres franco-allemand, qui se tient ce jeudi à Paris, est l'occasion d'annoncer une série de mesures renforçant la coopération entre les deux pays d'ici 2020.

Le moteur franco-allemand veut passer la vitesse supérieure. Ce jeudi, pour la douzième fois dans l'histoire, les gouvernements des deux pays vont se retrouver à Paris pour un Conseil des ministres commun. Ces rencontres, qui ont lieu deux fois par an, sont rituelles. Mais cette rencontre revêt une importance particulière car il sera adopté un Agenda 2020 sous la forme de 80 projets dans six grands domaines visant à renforcer la coopération entre les deux pays.

Mercredi soir, le voile a été levé sur la nature de certains projets. Le premier domaine est la poursuite d'efforts conjoints pour la sortie de crise, la régulation financière internationale et la stabilisation des finances publiques. "Pour favoriser la sortie de crise, nous souhaitons renforcer la convergence des analyses économiques et le dialogue et la coopération entre nos entreprises mais aussi entre les partenaires sociaux", a-t-on ainsi expliqué l'Elysée. Les deux pays pourraient annoncer en ce sens la création d'un observatoire franco-allemand de la conjoncture.

Associer la pologne

Dans le domaine de l'énergie et du climat, Allemagne et France entendent notamment travailler ensemble à un accord mondial sur la lutte contre le réchauffement climatique, au développement des énergies renouvelables et au renforcement de la sécurité énergétique de l'Europe. Par ailleurs, Berlin et Paris souhaitent associer plus étroitement la Pologne à la construction d'une Europe de la défense.

Au cours des dix prochaines années, les deux pays veulent développer les crèches bilingues, doubler les diplômés des universités franco-allemandes, favoriser les couples binationaux par une simplification du droit matrimonial. L'ambition est bien d'ouvrir la voie à l'Union européenne et de créer des standards pour le Vieux Continent, comme dans le cas de la voiture électrique.

En matière de coopération institutionnelle, le ministre chargé dans chacun des deux pays des relations européennes pourrait s'exprimer devant le Conseil des ministres de l'autre pays en fonction des sujets mis à l'ordre du jour.

Le gros morceau de la coopération franco-allemande reste économique. C'est aussi le plus délicat, car si l'objectif d'une économie régulée est commun, les approches sont parfois divergentes, d'autant que les entreprises des deux pays sont souvent en concurrence. Un des principaux défis sera de parvenir à coordonner les mesures de sorties de crise et de réduire ensemble les déficits publics, comme Paris et Berlin s'y sont déjà engagés. Ce ne sera pas facile, compte tenu de l'ampleur du gouffre budgétaire français, mais aussi des impératifs de politique intérieure qui pèsent souvent plus lourd que les engagements bilatéraux.

Commentaire 1
à écrit le 04/02/2010 à 15:40
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Cela prouve au moins 2 choses L'UE à 27 c'est une plaisanterie avec catho ultra, sceptiques et mandiants qui va s'étioler doucement. Bruxelle c'est aussi loin des citoyens que Andromède Avec 6 pays c'était déjà lourd à gérer....

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