Ce qu'a dit Trichet pour rassurer les marchés

Lors de la conférence de presse organisée ce jeudi par la Banque centrale européenne, son président, Jean-Claude Trichet, n'a pas seulement expliqué pourquoi il préférait laisser les taux directeurs inchangés. Cliquez sur cet article pour lire l'essentiel de l'intervention de ses propos.

SUR LES RACHATS DE DETTE

Le programme pour les marchés de titres a été conçu comme un mécanisme pour garantir un fonctionnement efficace de la politique monétaire en aidant à résoudre les dysfonctionnements de certains segments du marché des titres de dette de la zone euro.
Ceci est venu d'une façon très aiguë dans l'après-midi du jeudi après la réunion de notre propre conseil des gouverneurs et au cours du vendredi matin.
Ceci n'était pas une règle suivie par nous ou par les acteurs du marché ou par les institutions financières en Europe. Le monde a été confronté à un événement majeur qui menaçait le fonctionnement non seulement de l'économie et du marché européens mais aussi de la finance et de l'économie mondiales".

SUR LA VOLONTE de LA BCE RACHETER DES CERTIFICATS DE DETTE ?

Non, nous envisageons tous les instruments possibles mais il n'y a absolument rien d'imminent dans ce domaine.

LES DÉPÔTS à LA BCE

(Le niveau élevé des dépôts à la BCE) signifie que nous avons (...) un marché monétaire qui ne fonctionne pas parfaitement. C'est absolument clair et c'est une illustration de cette absence de parfait fonctionnement sur notre marché monétaire".

SUR LES RUMEURS DE DIVERGENCES AU SEIN DE LA BCE

Il y a une devise, il y a une BCE, il y a un Conseil des gouverneurs.

SUR LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES

La croissance dépend de nous et, ce qui est crucial à nos yeux, dépend de la confiance et nous nous efforçons de continuer nous-mêmes à être un ancrage de la confiance.En ce qui concerne l'avenir, nous anticipons une croissance de l'économie de la zone euro à un rythme modéré dans un contexte de tensions continues sur certains segments des marchés financiers et d'incertitudes inhabituellement fortes.
Les risques sur les perspectives économiques sont globalement équilibrés dans un contexte d'incertitudes inhabituellement élevées. L'économie mondiale et le commerce extérieur pourraient rebondir plus fortement que prévu, et ainsi soutenir les exportations de la zone euro. Mais des inquiétudes demeurent concernant des tensions ravivées sur certains segments des marchés financiers et leurs conséquences sur la confiance.

SUR LES NOUVELLES PREVISIONS DE CROISSANCE

La croissance annuelle réelle du PIB sera comprise entre 0,7% et 1,3% en 2010 et entre 0,2% et 2,2% en 2011. En comparaison avec les projections macroéconomiques des services de la BCE de mars 2010, la fourchette concernant la croissance du PIB réel cette année a été révisée légèrement à la hausse en raison de l'impact positif du renforcement de l'activité à l'échelle mondiale à court terme, tandis que la fouchette a été révisée quelque peu à la baisse pour 2011, afin de tenir compte principalement des perspectives de demande intérieure. La reprise économique dans la zone euro a continué au premier trimestre de 2010 mais les taux de croissance trimestrielle vont probablement être plutôt inégaux. La reprise de l'activité devrait être pénalisée par le processus d'ajustement des bilans dans différents secteurs et par les projections moroses pour le marché du travail.

SUR LES TAUX

Les taux actuels sont appropriés.

SUR l'INFLATION

Nous continuons d'anticiper une évolution des prix restant modérée à l'horizon de moyen terme pertinent pour (la conduite de) la politique monétaire. Des tensions inflationnistes mondiales pourraient persister tandis que les tensions intérieures sur les prix devraient rester basses. (Le personnel de la BCE) prévoit une inflation IPCH annuelle dans une fourchette comprise entre 1,4% et 1,6% pour 2010 et entre 1,0% et 2,2% pour 2011. Comparé avec les prévisions des services de la BCE de mars 2010, la fourchette a été révue quelque peu à la hausse, pour tenir compte principalement des prix plus élevés en euro pour les matières premières. Au cours de la deuxième partie de cette année, une légère hausse supplémentaire de l'inflation IPCH n'est pas à exclure. En anticipant à plus long terme, les taux d'inflation devraient rester dans l'ensemble modérés. Les pressions à la hausse sur les prix des matières premières pourraient se poursuivre tandis que les pressions sur les prix intérieurs dans la zone euro devraient rester faibles.

SUR LES MESURES NON CONVENTIONNELLES

Toutes les mesures non conventionnelles prises pendant la période de fortes tensions sur les marchés financiers (...) sont tout à fait cohérentes avec notre mandat, et dans leur construction, temporaires par nature.
 

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