Athènes est sur la voie de son objectif de réduction des déficits pour 2010 et y parviendra si elle tient son engagement de limiter de 4 milliards d'euros ses dépenses budgétaires, a déclaré vendredi la Commission européenne.

"Nous ne demandons pas à la Grèce de mettre en oeuvre des réductions supplémentaires de ses dépenses", a précisé le porte-parole de la commission, Amadeu Altafaj, clarifiant les conclusions d'un document publié plus tôt dans la journée par l'exécutif.

Ce texte soulignait que, si elle veut tenir son objectif de ramener son déficit à 8% du produit intérieur brut, la Grèce devrait réduire ses dépenses publiques de 4 milliards d'euros "en dessous de ses projets" pour compenser une baisse de ses recettes et un dérapage de ses dépenses. Amadeu Altafaj a précisé que cette somme figurait déjà dans les engagements pris par le gouvernement grec, et qu'Athènes était en avance sur l'objectif au terme du premier semestre.

La Grèce tente de réduire un déficit qui a atteint 13,6% du PIB en 2009 afin de regagner la confiance des marchés et s'assurer l'obtention de prêts d'urgence de la part des pays de la zone euro.

La Grèce prévoit au total de réduire de 5,3% ses dépenses publiques en 2010 par rapport à 2009, passant ainsi de 81,39 milliards à 77,073 milliards d'euros. Le gouvernement anticipe des recettes de 58,382 milliards d'euros cette année.

La Commission souligne qu'avec une aggravation de la récession au second semestre dans le pays, la reprise anticipée pourrait ne pas être suffisante pour permettre aux recettes de l'Etat d'être conformes aux prévisions, faites en mai.

Les ministres des Finances des pays de l'Union européenne ont demandé à la Grèce de ramener son déficit à 8% du PIB en 2010, puis 7,6% en 2011, 6,5% en 2012, 4,9% en 2013 et 2,6% en 2014..