Nouvelle alerte aux colis piégés à Athènes

Les autorités excluent la piste du terrorisme international et privilégiant l'hypothèse d'une action de déstabilisation intérieure ourdie par l'extrême gauche.

La police grecque a fait sauter jeudi un colis piégé adressé à l'ambassade de France à Athènes et annoncé la découverte d'autres paquets suspects dans une entreprise de messagerie de la banlieue de la capitale. Les autorités excluent la piste du terrorisme international et privilégiant l'hypothèse d'une action de déstabilisation intérieure ourdie par l'extrême gauche.

Depuis lundi, une douzaine de paquets suspects visant des chancelleries ou des aéroports ont explosé ou ont été désamorcés à Athènes, sans faire de victimes. Un colis expédié de Grèce et destiné à Angela Merkel a été également intercepté mardi à la chancellerie à Berlin et un autre adressé au président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a pris feu lors de son examen par la police à l'aéroport de Bologne.

Cette vague d'alertes a conduit le gouvernement grec à suspendre l'acheminement aérien de toutes ses lettres et colis vers l'étranger pendant 48 heures, jusqu'à ce jeudi soir. Les autorités ne prévoient pas de prolonger cette mesure, dit-on de sources gouvernementales. "Les vérifications seront terminées ce soir", a précisé un responsable.

Le colis destiné à l'ambassade de France contenait un explosif, dit la police. Il était dissimulé dans un gros livre, a précisé une source policière. Le même procédé avait été utilisé dans le colis adressé à Silvio Berlusconi. Plusieurs autres paquets suspects étaient en cours d'examen dans les locaux d'une entreprise de messagerie située dans le faubourg de Markopoulo.

La police grecque avait déjà neutralisé deux colis suspects mardi au terminal de fret de l'aéroport international d'Athènes. Les deux paquets renfermaient des explosifs. Egalement mardi, des colis piégés ont été adressés à cinq représentations diplomatiques à Athènes. Étaient visées les ambassades de Russie, Suisse, Allemagne, Bulgarie et Chili.

Le premier colis piégé découvert lundi était adressé au président de la République française, Nicolas Sarkozy. La plupart de ces colis prennent feu quand ils sont ouverts. Ils pourraient être liés à un mouvement de protestation contre le plan d'austérité draconien adopté par le gouvernement socialiste de George Papandréou, alors que les Grecs sont appelés aux urnes dimanche pour des élections locales.

"Tous les éléments montent qu'il s'agit à l'évidence d'une affaire intérieure, sans lien avec le terrorisme international", a dit le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas. "Les informations récoltées jusqu'ici montrent que nous avons affaire à l'extrême gauche, à des groupes anarchistes."

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