Moody's menace de dégrader la note de l'Espagne

L'agence de notation annonce qu'elle pourrait à nouveau abaisser la note souveraine de l'Espagne. Moody's a déjà dégradé d'un cran les notes de six régions du pays et menace celles de quatre banques dont Santander.
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Moody's Investors Service menace la note souveraine espagnole. L'agence de notation a annoncé ce vendredi avoir placé sous surveillance la note de crédit de l'Espagne en vue d'un possible abaissement. Moody's évoque surtout le risque d'une hausse durable des coûts de financement du pays. Dans un communiqué, elle ajoute qu'une éventuelle révision à la baisse de sa note Aa2 ne porterait que sur un cran.

Le nouveau plan de soutien à la Grèce pourrait impacter le pays, selon l'agence. Moody's précise que les difficultés de Madrid à emprunter à un taux acceptable vont s'exacerber à la suite du deuxième plan de sauvetage de la Grèce. L'agence de notation pointe également la faiblesse de la croissance et les dérapages budgétaires de certaines régions comme risques pesant sur les efforts de réduction des déficits entrepris par Madrid.

Les notes de six régions espagnoles ont pour leur part déjà été dégradées d'un cran par Moody's. Parmi ces régions figure la principale du pays, la Catalogne, mais également la Castille-Manche, la communauté autonome de Murcie, Valence, l'Andalousie et la Castille et Léon.

Quatre banques espagnoles sont également dans le viseur de Moody's. Parmi les notes d'établissements menacés, figure celle du premier en zone euro, Santander et  la Confédération des caisses d'épargne espagnoles (Ceca), BBVA, CaixaBank et La Caixa.  Moody's précise : "une baisse potentielle de la note du gouvernement espagnol affecterait seulement les notes de dette et de dépôts des banques qui ont des notations individuelles élevées"

Le gouvernement espagnol tente de rassurer

La ministre de l'Economie a estimé vendredi que le rapport de l'agence Moody's mettant la note de l'Espagne sous surveillance négative n'était pas une bonne nouvelle mais qu'il contenait de nombreux éléments positifs.

Elena Salgado, qui s'exprimait sur une station de radio nationale, a souligné que l'amélioration des chiffres de l'emploi au deuxième trimestre était en partie due aux effets saisonniers dans le secteur des services avant la saison du tourisme mais qu'il s'agissait tout de même du début d'une tendance à l'amélioration.

Le taux de chômage est tombé à 20,9% de la population active au deuxième trimestre, contre 21,3% lors des trois mois précédents, selon les chiffres publiés vendredi par l'Institut national de la statistique (INS). De leur côté, les économistes interrogés par Reuters anticipaient un taux de chômage à 20,75%.

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