Un fonds d'indemnisation pour les victimes de Fukushima

Le gouvernement japonais a promulgué une loi, ce mercredi, visant à la création d'un organisme public chargé de reverser directement des dédommagements aux Japonais victimes de la catastrophe de Fukushima. Des dizaines de milliards d'euros sont en jeu.
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Les conséquences de la catastrophe de Fukushima pour le secteur de l'agriculture, de la pêche et du tourisme ont été désastreuses, et c'est ce qu'ont voulu dénoncer les 300 agriculteurs venus de tout le pays pour manifester à Tokyo ce mercredi, devant le siège de Tepco, opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima.

Nombre d'entre eux estiment avoir tout perdu et c'est en ce sens que le gouvernement japonais votait ce même jour, une loi portant sur la création d'un organisme public visant à dédommager ces victimes. Le fonds d'indemnisation avancera le montant des compensations financières et la société Tepco devra ensuite rembourser au gouvernement les sommes versés. L'opérateur de la centrale et le gouvernement japonais avait fait l'objet de très vives critiques quant au retard pris dans le versement des compensations. Le montant des dédommagements n'a pas encore été fixé, à ce jour, mais il avoisinerait  la dizaine de milliards d'euros.

La colère des victimes reste intacte

Lors de la manifestation de mercredi à Tokyo, les agriculteurs et éleveurs exigeaient le nettoyage des sols par la société Tepco et dénonçait un grand nombre de cas de suicides parmi les leurs. Les éleveurs de b?ufs sont également les plus touchés par les dommages collatéraux de la catastrophe, puisqu'un embargo sur la viande de boeuf à été décrété dans quatre provinces japonaises dont celle de Fukushima, leur animal ayant mangé du foin de riz radioactifs.

Dans un communiqué, Tepco a fait savoir qu'elle prenait acte de la décision du gouvernement et qu'elle verserait les sans tarder "les compensations justes", "avec l'aide du gouvernement". Tepco a également annoncé que dans les zones contaminées, le taux de radioactivité était encore supérieur, lundi et mardi dernier, s'élevant à 10 sieverts par heure, ce qui représente une dose mortelle pour l'homme.

Le 11 mars dernier, la catastrophe avait contraint près de 80.000 personnes à se déplacer à au moins 20 kilomètres de la centrale nucléaire, endommagée par un séisme puis par un tsunami en raison des radiations qu'elle dégageait. Depuis la catastrophe, sur le site de la centrale nucléaire, des centaines de techniciens continuent de refroidir le combustible de la centrale.

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