La politique libérale de Netanyahu mise à l'épreuve

Malgré une croissance élevée et un chômage au plus bas historique, la politique de réduction du rôle de l'Etat poursuivie par le chef du gouvernement est aujourd'hui au centre de la protestation massive des "indignés" israéliens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

Confronté à une vague de contestation sociale sans précédent, Benjamin Netanyahu va devoir bon mal gré réviser son credo ultra-libéral.

Les 300.000 manifestants, qui ont défilé samedi soir à Tel Aviv et dans d'autres villes en réclamant la "justice sociale" et un "Etat providence" ont marqué un point face au gouvernement. Une nouvelle étape dans cette épreuve de force engagée depuis la mi-juillet aura lieu samedi soir lors d'un nouveau rassemblement.

Tout est parti de la flambée des prix des logements avec des centaines de tentes de protestation dressées au c?ur de Tel Aviv et d'autres villes. Mais très vite la contestation a débouché sur une fronde générale des classes moyennes. Dans un premier temps, Benjamin Netanyahu a traité de haut ce mouvement. Selon lui, la politique de désengagement de l'Etat qu'il a mené lors de ses deux mandats de chef de gouvernement et de son passage aux Finances, a fait ses preuves.

Israël a été admis au sein du club de l'OCDE l'an dernier. Le chômage ne touche plus que 5,7% de la population, le niveau le plus bas de l'histoire du pays. La croissance devrait atteindre 4,8% cette année. L'inflation est contenue de même que le déficit budgétaire. Mais le social a été négligé.

Le niveau des revenus a stagné alors que le prix des logements a bondi de 50% en quatre ans. Résultat : les étudiants, mais aussi les cadres, même bien payés, ont de plus de plus de mal à se loger. La concentration du capital dans les mains d'une quinzaine de familles et de holding industriels et financiers ont également faussé la concurrence. Les journaux publient chaque jour des listes de prix comparatifs pour les abonnements téléphoniques, les produits alimentaires, les tarifs d'électricité par exemple où il apparaît que pratiquement tout est plus cher en Israël qu'en Europe ou aux Etats-Unis.

Pour répondre à cette grogne générale, Benjamin Netanyahu a promis un "changement énorme" de sa politique. Il veut lever les "obstacles bureaucratiques" pour faciliter la construction de logements et baisser les impôts directs et les taxes sur les produits importés. Mais comme le souligne Youval Steinitz, ministre des Finances, il n'est pas question de laisser filer le déficit budgétaire "pour nous retrouver dans une situation catastrophique comme la Grèce ou l'Espagne".

Bref, le "changement" a toute chance d'être limité et de ne pas être à la hauteur des attentes de manifestants qui réclament un "nouveau contrat social".

Commentaire 1
à écrit le 08/08/2011 à 15:38
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La seule solution est d'instaurer un impôt négatif généreux couple a un impôt proportionnel .Couplé à une TVA progressive suivant la néssecité...Serait supprimé les taxes douanières et le libre-échange instauré .D'autre part il faudrait peut être ...

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