Les écarts de taux battent des records

L'Italie est montée en première ligne mais la France n'est pas indemne.
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C'est le marché des emprunts d'État de l'Italie surendettée qui est monté en première ligne mardi, les taux à 10 ans bondissant au-dessus de 6 %, pour atteindre un plafond absolu de l'histoire de l'euro à 6,33 %. Et ce, en dépit de la présence détectée par les opérateurs de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché de la dette cisalpine, le jour même de l'entrée en fonctions de son nouveau président, Mario Draghi. « Si nous atteignons 7 %, nous sommes à un pas du défaut », a lancé un expert de l'agence Milano Finanza, sous forme de cri d'alarme. Le spread, le très sensible écart de taux entre les obligations italiennes et allemandes, baromètre de la prime de risque exigée pour détenir des titres de la dette italienne a, lui aussi, atteint le record historique de 455 points de base, se creusant d'un pharamineux 50 points de base au cours des deux dernières séances.

L'angoisse des investisseurs a également été perceptible dans l'écartement du spread franco-allemand, bien que les deux pays soient assortis du prestigieux triple A des agences de notation. Même si les rendements longs se sont détendus mardi de part et d'autre du Rhin, l'écart entre l'OAT française à 10 ans et le bund allemand de même échéance, le plus recherché, a lui aussi pulvérisé un nouveau record, en atteignant 123 points de base, à la faveur d'une décrue plus marquée des taux allemands.

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