Vers un ralentissement de la demande de brut en 2012

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Opep abaissent légèrement leurs prévisions de demande d'or noir.
Copyright Reuters
Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters</small>)

La demande mondiale de pétrole affichera une hausse ralentie cette année comme la suivante en raison de la détérioration des perspectives économiques, alors que l'offre mondiale progresse, ce qui devrait résulter en un marché de l'or noir plus équilibré en 2012, a déclaré mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

L'AIE a réduit ses prévisions pour la croissance de la demande de pétrole en 2011 et 2012 d'environ 200.000 barils par jour (bpj) au total, évoquant "un contexte économique plus précaire".

La demande mondiale de pétrole devrait atteindre en moyenne 89 millions de bpj en 2011 et 90,3 millions de bpj en 2012, selon le dernier bilan de l'AIE.

L'offre de l'Opep a atteint en novembre son plus haut niveau depuis plus de trois ans, progressant de 620.000 bpj à 30,68 millions de barils par jour, la production de la Libye et de l'Arabie saoudite représentant 80% de la hausse.

De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement abaissé sa prévision de demande de brut pour 2012, dans son rapport mensuel publié mardi, en raison de la crise en Europe et en Amérique du Nord qui se répercute sur l'économie mondiale. Le cartel, qui pompe environ 30% du brut mondial, attend une demande de brut de 88,87 millions de barils par jour (mbj) l'année prochaine, alors qu'elle l'estimait à 89,01 mbj en novembre.

"Cet ajustement reflète le ralentissement de la croissance dans l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui devrait se répercuter sur la Chine et l'Inde et donc avoir un impact sur la consommation de pétrole dans l'année à venir", a expliqué l'Opep dans son rapport. "Les activités manufacturières et le commerce devraient être touchées mondialement. Déjà, la consommation de pétrole dans les secteurs des transports et de l'industrie ont sensiblement ralenti", a-t-elle noté, soulignant que la zone euro était au "centre des incertitudes".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.