Le prix de l'uranium résiste à la catastrophe de Fukushima

Contrairement à l'après Tchernobyl, les prix de l'uranium ne devraient pas pas pâtir autant des conséquences de Fukushima. L'atome bénéficie des besoins en énergie des émergents, couplé avec une offre qui risque à l'avenir d'être tendue pour répondre à la demande.
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L'une des conséquences de l'accident de Fukushima a été la baisse des prix de l'uranium, le carburant de l'industrie nucléaire. Alors que le cours sur le marché au comptant avait atteint un pic à 70 dollars vers la fin de l'année dernière, il a rapidement chuté pour se stabiliser autour des 50 dollars la livre. L'industrie nucléaire qui avait eu tant de mal à se relever de l'accident de Tchernobyl avait vu les prix de l'uranium plonger à 20 dollars, d'autant qu'avec la fin de la guerre froide, des stocks d'uranium militaire étaient venus grossir une offre mondiale qui a longtemps pesé sur les investissements dans le le secteur de la prospection et l'exploitation minière.

Fukushima ne devrait pas autant déprimer les cours de l'uranium que dans les années 1990 et la mi-décennnie 2000 car les projets de centrales nucléaires en particulier dans les économies émergentes et leurs énormes besoins d'énergie ne vont pas être remisés dans les cartons tout au plus retardés ou révisés en y incluant des mesures de sécurités plus strictes.

Une demande qui devrait augmenter de 27% d'ici 2020

Certes, les producteurs vont puiser dans leurs stocks pour voir comment évolue la situation mondiale, mais avec l'avantage de réduire considérablement les émissions de CO2, le recours à l'atome reste d'actualité. D'ailleurs cela se reflète dans les perspectives d'évolution de la demande. Selon le négociant UXC, les besoins sont prévus d'augmenter de 27% d'ici 2020 et  de 56% d'ici 2030.

Les prix devraient donc repartir à la hausse à moyen terme tant la difficulté à financier de nouveaux projets miniers est réelle dans le contexte général économique. "Il y a aussi des problèmes complexes économiques, environnementaux, stratégiques et géopolitiques qui vont se poser pour les différents projets d'ouverture de mines d'uranium en cours et à venir dirant les dix prochaines années", avertissent d'ailleurs les experts d'UXC. 

Commentaire 1
à écrit le 08/03/2012 à 11:25
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C'est pas mal pour Areva que les prix se maintiennent. Si l'Iran venait à disparaître comme client les prix baisseraient-ils?

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