Le Japon s'engage à réduire fortement ses importations de brut iranien

Pour faire pression sur Téhéran, le porte-parole du gouvernement japonais a annoncé que le pays allait encore réduire "considérablement" ses importations de pétrole iranien. Une décision qui intervient après celle de Washington d'exempter Tokyo des sanctions prévues à l'encontre de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la banque centrale iranienne.
Osamu Fujimura, porte-parole du gouvernement japonais. Copyright AFP

Le porte-parole du gouvernement japonais a annoncé mercredi que le Japon allait encore réduire "considérablement" ses importations de pétrole iranien à l'avenir, pour participer aux pressions internationales contre le programme nucléaire controversé de Téhéran. "Nous avons expliqué aux Etats-Unis que la tendance (de réduction des achats de brut iranien) va s'accélérer à l'avenir et que nous allons réduire considérablement nos importations", a expliqué Osamu Fujimura lors d'une conférence de presse.

Le porte-parole s'exprimait après la décision américaine d'exempter Tokyo des sanctions financières visant toute institution financière étrangère qui commercerait avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole. "Nous saluons la décision américaine, qui prend acte du fait que nous avons réduit nos importations de brut iranien depuis cinq ans", a souligné Osamu Fujimura.

Importations de pétrole iranien réduites de 40% depuis cinq ans

Les autorités nippones assurent avoir réduit d'environ 40% ces importations depuis cinq ans. Le pétrole iranien représentait toutefois encore 8,8% des achats japonais d'or noir à l'étranger en 2011, d'après l'Association pétrolière du Japon. Osamu Fujimura n'a toutefois pas voulu préciser de quels montants les achats de pétrole iranien seraient réduits, expliquant qu'il s'agissait d'une matière à discussion entre le Japon et les Etats-Unis.

Dépourvu d'énergie fossile, le Japon est largement dépendant de ses achats de pétrole du Moyen-Orient. L'Arabie Saoudite lui fournit 30% de ses importations d'or noir et les Emirats arabes unis 20%. Les besoins en hydrocarbures de la troisième puissance économique mondiale ont augmenté depuis l'accident nucléaire de Fukushima qui a entraîné par précaution l'arrêt de la plupart des réacteurs de l'archipel.

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