Un baron allemand à la tête de la banque du Vatican

Le plus petit Etat du monde a désigné ce vendredi un baron et industriel allemand, Ernst von Freyberg pour présider l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR).
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La vacance de la présidence de la banque du plus petit Etat du monde touche à sa fin. Alors que le pape Benoît XVI a annoncé lundi qu'il quitterait ses fonctions à compter du 28 février prochain, le Vatican vient de désigner ce vendredi un baron et industriel allemand pour présider l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR).

Ernst von Freyberg, membre de l'Ordre de Malte mais aussi avocat, co-fondateur de la société d'investissements Daiwa Corporate Advisory Partners, président du groupe de chantiers navals hambourgeois Bohm + Voss et membre de divers conseils d'administration de sociétés, dont Manpower GmbH, sera présent à Rome trois jours par semaine dans le cadre de ses nouvelles fonctions.

Un contexte délicat

Cette nommination, très attendue, a été le fruit "d'une profonde évaluation et d'une série d'entretiens qui ont duré plusieurs mois", indique le communiqué. Un choix délicat alors que l'IOR, riche de 6 milliards d'euros et de quelque 44.000 comptes "secrets", a été le théâtre de lourds scandales financiers.

Pour rappel, la banque a récemment été citée dans l'affaire Monte dei Paschi. Et l'ancien président de l'IOR, Ettore Gotti Tedeschi, en a été chassé de manière fracassante en mai, révélant les luttes intestines autour de la gestion de la banque du pape. La présidence de l'Italien, nommé en septembre 2009 pour aider le Vatican à rejoindre la liste des Etats "propres" respectant les normes contre le blanchiment ("white list"), avait été jugé déficient et négligeant.

Du chemin reste à faire

A tel point que le Saint-Siège avait décidé l'été dernier de recruter un expert de renommée internationale en matière de lutte anti-blanchiment, le Suisse René Brülhart. Début juillet, un rapport de Moneyval, le groupe d'experts du Conseil de l'Europe, compétent sur les questions de recyclage d'argent, avait estimé que les autorités vaticanes avaient accompli "un très long parcours en un laps de temps très court". Mais que du travail restait à faire.

Lire aussi : Le patron du Saint-Siège va renoncer à ses fonctions le 28 février

Commentaires 3
à écrit le 18/02/2013 à 15:12
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je suis très catholique mais je dis que le VATICAN a raison de faire appel a un allemand pour gérer les finances qui hélas sont dans la mouise aussi un allemand c'est le pays européen qui va le mieux dans l EUROPE et je dis que vu que le pape BENOI...

à écrit le 15/02/2013 à 20:04
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tous les éléments sont présent pour commencer le dernier round du bien contre le mal

le 18/02/2013 à 14:39
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L'arrivée d'un aristocrate membre de l'ordre de Malte me paraît plutôt inquiétante et une piÚce de plus dans ordre mondial nouveau. Le mal contre le bien, donc.

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