Un seul mot d'ordre : fuir le pays. Après l'Allemagne, c'est le Royaume-Uni qui a appelé ses ressortissants à quitter la Libye, théâtre de violences meurtrières. Son ambassade reste ouverte mais avec un personnel réduit, selon de nouvelles recommandations publiées sur le site du Foreign Office.
"En raison de l'intensification des combats à Tripoli et de l'instabilité régnant dans toute la Libye, le Foreign Office déconseille tout voyage en Libye. Les ressortissants britanniques en Libye doivent partir maintenant par des moyens privés."
Des combats entre les forces spéciales libyennes et des miliciens islamistes ont fait au moins 36 morts entre samedi soir et dimanche matin à Benghazi, la principale ville de l'est du pays
Un "risque réel" pour les agents américains
Berlin a également enjoint dimanche tous ses ressortissants à quitter la Libye. "La situation est extrêmement imprévisible et incertaine", met en garde le ministère, qui estime que "les ressortissants allemands encourent un danger accru d'enlèvements et d'attentats".
Les Nations unies ont déjà retiré leur personnel de Libye. Les États-Unis quant à eux ont évacué samedi tout le personnel diplomatique de leur ambassade en Libye en raison d'un "risque réel" pour leurs agents, selon le secrétaire d'État américain John Kerry.
Celui-ci a précisé que les États-Unis avaient "suspendu" leurs opérations diplomatiques en Libye, mais ne fermaient pas pour autant leur ambassade, s'adressant à des journalistes à Paris à l'issue d'une réunion internationale sur la situation à Gaza.
La France maintenant ses effectifs mais avertit ses ressortissants
Interrogé pour savoir si la France allait faire de même, l'entourage du ministre français des Affaires étrangères a indiqué qu'une telle mesure n'était pas à l'ordre du jour et que la France maintenait ses effectifs en Libye à l'instar d'autres pays européens. L'ambassade américaine se trouve dans une zone exposée, où se déroulent des combats, a précisé cette source.
Une mise à jour datée du 26 juillet sur le site France Diplomatie met toutefois en garde contre le risque pour les ressortissants français de se retrouver piégés dans le pays :