Energie : le commissaire Andris Piebalgs veut un régulateur européen

Le commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, a annoncé son intention de proposer un nouveau régulateur européen sur l'énergie qui posséderait des pouvoirs égaux à ceux des régulateurs nationaux. Il compte également appuyer l'extension de l'indépendance des organes nationaux de surveillance.

Dans un entretien publié dimanche 2 novembre par le quotidien espagnol ABC, Andris Piebalgs a affirmé que les leçons tirées de la crise financière actuelle indiquaient qu'il fallait davantage de concurrence dans le secteur de l'énergie. Puisque l'Europe ne compte que quelques géants énergétiques, les gouvernements sont contraints d'intervenir pour les sauver en cas de difficultés, a estimé le commissaire européen.

Andris Piebalgs a précisé qu'il proposerait une nouvelle législation sur les régulateurs nationaux, avec pour objectif de renforcer leur indépendance et leur capacité d'intervention. Il a également suggéré l'idée d'une nouvelle agence pour la coopération des régulateurs européens, laquelle devrait disposer des mêmes pouvoirs que les régulateurs nationaux sur les questions énergétiques.

Depuis quelques temps, la Commission européenne enquête sur le régulateur espagnol de l'énergie (CNE), qui a réussi à bloquer une tentative de rachat de l'opérateur Endesa par l'allemand E.ON. En mars dernier, la Cour de justice européenne avait statué contre l'Espagne dans cette affaire.

Les propositions d'Andris Piebalgs semblent aller plus loin que celles initialement envisagées par le Commission européenne. De leur côté, les eurodéputés de la commission de l'Industrie du Parlement (ITRE) ont soutenu les appels à un régulateur européen puissant lors d'un vote le 28 mai.

La France soutient la mise en place d'une agence européenne pour la coopération entre les régulateurs européens de l'énergie. Philippe de Ladoucette, président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le régulateur français de l'énergie, a estimé que la création d'une telle agence se justifiait par le fait que la Commission ne pouvait pas être juge et partie.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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