Harlem Désir veut une campagne de terrain sur l'Europe

La campagne du parti socialiste en Ile-de-France sera une campagne européenne "de terrain au contact des citoyens", selon Harlem Désir, qui a présenté, mardi 31 mars, la liste qu'il mènera au scrutin du 7 juin.

Le parti socialiste (PS) a présenté, mardi 31 mars, les membres de sa liste Ile-de-France pour les élections européennes du 7 juin. L?occasion de présenter les axes de campagne de la liste dirigée par Harlem Désir, qui a surtout souligné les enjeux européens du scrutin.

Pour l?eurodéputé, cette échéance est "une élection décisive" en période de crise économique. Il a pointé du doigt une "Europe qui manque, une Europe défaillante" pour répondre à la crise. "Sont responsables ceux qui sont majoritaires dans les institutions européennes", a-t-il souligné, faisant référence aux "gouvernements libéraux" de la plupart des Etats membres constituant le Conseil de l?UE, ainsi qu'à "la majorité conservatrice" au parlement européen (PPE-DE).

Harlem Désir a alors "lancé un appel aux votes" des citoyens pour qu?ils se prononcent en faveur "d?un changement de majorité au parlement européen". Les électeurs "doivent se saisir de ce rendez-vous" pour renouveler l?hémicycle strasbourgeois "de droite", a-t-il poursuivi. Il estime qu?une autre couleur sera donnée à la Commission européenne, dont le président est "élu" par le parlement européen.

Il est vrai que le futur président de la Commission devra présenter son programme et son équipe de commissaires devant le nouveau parlement, qui a son mot à dire sur ces investitures. Mais le véritable pouvoir de désignation reste celui du Conseil de l?UE et donc des gouvernements nationaux.

La tête de liste du PS en Ile-de-France a ensuite présenté la campagne qu?il mènerait avec ses colistiers dans la région, "pour définir son avenir en Europe". Une attention particulière sera portée "aux salariés de la région touchés par la crise", qui "votent peu aux élections européennes", selon Harlem Désir.

"C?est à l?échelle européenne que se définit le modèle social" face à la mondialisation, compte-t-il bien leur indiquer tout au long de la campagne. Il a ensuite repris les propositions du parti socialiste européen (PSE), notamment celles visant à lutter contre "les directives de libéralisation des services publics faites par la droite" sur la poste ou les hôpitaux lors de la dernière mandature. Les jeunes aussi seront au centre de cette campagne. "La génération Erasmus doit devenir une génération engagée" en faveur de l?Europe, a-t-il lancé.

La campagne en Ile-de-France sera organisée autour de débats sur les parvis des mairies, sur les marchés et à la sortie des gares RER de la région, a décliné le député européen. "Nous allons sillonner les huit départements" de la région, a ajouté Harlem Désir. Des représentants des partis socialistes d?autres Etats membres participeront également, comme le maire de Lisbonne Antonio Costa. Le PS entend "faire vivre l?Europe de cette manière", a déclaré l?eurodéputé.

Le comité de soutien de la liste d'Harlem Désir est présidé par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, présent à la conférence de presse. Ce dernier a dit vouloir "s?engager pleinement pour un projet de gauche à l?échelle européenne". Il s?est désigné "supporter de cette liste" qui a su, selon lui, rassembler "les talents du PS". "Paris porte très fort son idéal européen", a-t-il scandé.

 

L?eurodéputé et second de la liste Ile-de-France du PS aux élections européennes, Benoît Hamon, a fait part de son expérience en commission des affaires économiques et financières au parlement européen. Quelques heures avant la conférence de presse, il défendait encore un rapport sur la révision de la directive fiscalité des revenus de l?épargne qui "cherche à lutter contre la fraude et l?évasion fiscale", a-t-il indiqué. Cette proposition s?inscrit selon lui dans le contexte du G20 et des déclarations du gouvernement français qui s?est engagé à lutter contre les paradis fiscaux (Euractiv.fr 4/3/2009).

Le groupe des libéraux au parlement européen (ALDE), dont fait partie le Modem, et celui des conservateurs du PPE-DE, auxquel est rattaché l?UMP, ont voté contre sa proposition visant à étendre le champ d?application de cette directive. "La résistance vient toujours des mêmes bancs", a-t-il lancé.

S?il est vrai que son rapport, deuxième texte du genre rédigé en cinq ans, amende l?annexe de la directive détaillant la liste des entités concernées par le texte, il n?en reste pas moins que la proposition initiale rédigée par la Commission européenne étendait déjà son champ d?application. De plus le groupe ALDE a souvent montré par le passé qu?il ne se rangeait pas toujours du côté du PPE-DE et qu?il pouvait s?allier au PSE.


Site d'EurActiv.fr

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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