Pierre Lellouche en croisade contre le chèque britannique

Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a affirmé au Sénat qu'à l'heure des négociations budgétaires, la France a l'intention de rappeler à ses partenaires européens qu'elle est le deuxième contributeur net du budget de l'UE, pour mieux peser dans les débats.

"La France reçoit tous les ans 14 milliards d'euros alors qu'elle en verse 19 milliards au budget communautaire. C'est ce que j'appelle notre carte "European Express Platinium"". Intervenant au cours du débat budgétaire le 25 novembre devant un sénat quasi-désert, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, est revenu sur la contribution de la France au budget de l'UE.

"Ces 5 milliards par an sont l'équivalent de deux portes-avions nucléaires par an", a ajouté Pierre Lellouche. A l'approche des discussions sur l'avenir du budget de l'UE, l'ancien député semble décidé à rappeler à ses partenaires que la France est le deuxième contributeur net de l'UE. "Il est temps de le faire savoir. Je m'y emploie. De manière pas toujours très diplomatique, d'ailleurs", a-t-il reconnu.

Evoquant le rabais britannique, le ministre a tenu des propos plutôt directs. Ce sont ces "dérogations qui ont perverti la belle mécanique" de la participation des Vingt-sept au budget européen, a-t-il indiqué. Avant de déplorer: "la France contribue chaque année à hauteur de 1,5 milliard d'euros au rabais britannique, qui s'élève à 5 milliards".

Lors d'une récente rencontre avec son homologue d'Outre-manche, Caroline Flint, qui lui demandait d'ouvrir un débat sur l'avenir de budget de l'Union, Pierre Lellouche raconte avoir répondu: "give me my money back." Une allusion à la célèbre formule de Margaret Thatcher en 1984, lorsque le Royaume-Uni négocia son opt-out au cours du sommet de Fontainebleau.

Ces propos interviennent alors que les débats sur le budget de l'UE post-2013 commencent à agiter les esprits à Bruxelles. Mi-octobre, un document confidentiel de la Commission européenne, qui remettait en cause la politique agricole commune et une grande partie de la politique de cohésion, avait suscité de nombreuses réactions (EurActiv.fr, 27/10/2009). "Le détricotage des politiques est en place", a déploré Simon Sutour (PS), au cours de son intervention dans l'hémicycle. "Il semble bien que la Commission veuille laisser les Etats se débrouiller avec leurs propres moyens", a-t-il ajouté.


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