La présidence espagnole veut pousser la gouvernance économique

Le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Moratinos, estime que la position allemande "est en train de bouger dans la bonne direction".

"Soyez patients". A l?occasion d?une journée de visite en France, mardi 16 février, le ministre des Affaires étrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos, a prôné la patience dans la mise en place des institutions européennes. "On ne peut pas improviser en 46 jours", a-t-il déclaré devant quelques journalistes.

La nouvelle Haute représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a seulement été confirmée à son poste la semaine dernière, a-t-il rappelé. Et d?expliquer que l?une des tâches de la présidence espagnole de l?UE était bien de mettre en place les nouvelles institutions européennes.

Avec ses cinq têtes ? président de la Commission, du Conseil européen, président tournant du Conseil de l?UE, du parlement européen et Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité ? la direction de l?UE est aujourd?hui mise en cause pour sa complexité.

Depuis sa prise de fonction, le 1er janvier 2010, les Espagnols ont d?ailleurs été critiqués pour le manque de lisibilité de leur action. Une situation jugée peu compréhensible par le ministre espagnol. "Il y a une contradiction. On veut une participation démocratique, un équilibre institutionnel différent, et quand on se donne tout cela, on veut un seul leader !", s?est-il exclamé.

"Pourquoi rester dans la simplicité si l?Europe est complexe ?", a-t-il ajouté. Mettant en cause les Etats membres, le ministre des Affaires étrangères espagnol a indiqué que c?était à eux de donner du pouvoir à Herman Van Rompuy et à Catherine Ashton et pas aux institutions. "La simplification, c?est très facile mais est-ce que vous, les Français, vous vous laisserez faire ?", a-t-il demandé.

La volonté de la France et de l?Allemagne d?assurer le leadership de l?UE est en effet plus que jamais à l?ordre du jour. Lors du Conseil européen extraordinaire du 11 février, les deux pays ont organisé une conférence de presse commune, en même temps que celle du nouveau président du Conseil européen.


Lire la suite de l'article La présidence espagnole veut pousser la gouvernance économique

Retrouvez toute l'actualité européenne, avec notre partenaire EurActiv.fr

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.