"La transparence n'a de vertu pour les marchés que si elle va suffisamment loin"

Alors que les tests de résistance des banques sont rendus publics, ce vendredi, l'économiste Laurence Scialom doute de leur capacité à prendre en compte Bâle 3.

En quoi consistent les stress tests bancaires ?

Ce sont des tests de résistance, qui consistent à monter des scenarios catastrophe, afin de voir leur impact sur le bilan des banques et les pertes qui en résulteraient. Ils permettent d'examiner si les banques sont assez capitalisées pour absorber les pertes simulées par les scénarios mis en place.

En théorie, ces scenarios peuvent être basés sur l'histoire, ou sur des hypothèses qui semblent réalistes au regard des transformations de la finance.

Quels sont les critères des tests dont les résultats vont être révélés ?

Le comité des superviseurs bancaires européens en a donné les grandes lignes. Il s'agit d'une baisse de la croissance de l'évolution du PIB de 3% par rapport aux prévisions actuelles de l'UE, ce qui revient à envisager une diminution du PIB entre -2 et -2,2% pour 2010-2011.

D'autres hypothèses sont également liées à la crise de la dette souveraine que l'on a connue au printemps en Grèce. C'est le critère le plus attendu par les marchés. Il s'agit d'imaginer les dégradations des titres de certaines dettes. Le comité des superviseurs européens a simulé une dépréciation de 23% de la dette grecque.

D'autres scénarios tiennent comptes d'autres variables comme les taux d'intérêt ou les taux de chômage,...

En revanche, les superviseurs ont refusé de tester le défaut d'un pays européen.

Dans un rapport rendu public le 21 juillet, le FMI s'est interrogé sur la fiablité et la rigueur de ces tests. Qu'en pensez-vous?

Les tests mis en ?uvre font référence aux critères de Bâle 2. Or, les marchés ont déjà intégré certaines règles de Bâle 3. Cela veut notamment dire que les exigences en capital sont plus resserrées et les provisionnements sur certains type d'activités plus forts. La grande nouveauté de Bâle 3 concerne la régulation de la liquidité des banques. L'une des grandes leçons de la crise est d'ailleurs que l'insolvabilité des banques est venue du blocage complet des marchés.


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