Londres s'isole sur la scène européenne

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Le Royaume-Uni a honoré sa réputation de dissident. A peine David Cameron a-t-il franchi les portes du Conseil, à l'occasion du sommet du 8 décembre, que le ciel des négociations s'est obscurci. Son programme tient en une ligne : la protection des intérêts britanniques.

« Ce sont mes objectifs et c'est ce dont nous allons discuter », a-t-il annoncé dès son arrivée. Le scénario était écrit depuis plusieurs jours : le premier ministre avait préparé ses partenaires à sa stratégie de marchandage. S'ils espéraient obtenir une réforme des traités embrassant l'ensemble des pays de l'Union, il fallait alors accepter de céder du terrain sur les sacro-saintes activités financières.

"Nerveux"

Un chantage qui a fait voler en éclats l'espoir d'obtenir un projet rassemblant les 27 Etats. Au petit matin, après maintes tergiversations, les dirigeants européens ont mis le trublion britannique de côté pour se recentrer sur l'eurozone. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Avant le début du diner de travail, un trilogue s'est noué entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et David Cameron. Sans succès. Le Premier ministre britannique a demandé d'inclure « un protocole dans le traité » afin de l'exonérer « d'un certain nombre de réglementations financières », a fait remarquer Nicolas Sarkozy à l'issue d'une conférence de presse très matinale.

« La stratégie de Cameron est confuse, il est nerveux », observe un ancien commissaire européen. Ce fin connaisseur de la mécanique communautaire s'étonne du chemin emprunté par le dirigeant conservateur : « D'habitude, les Britanniques parviennent à proposer un plan qui les avantage mais qui finit par convenir à tout le monde. Mais là, ce n'est pas du tout le cas ».

Les revendications britanniques reposent, une fois de plus, sur une série de dérogations taillées sur mesure pour la Grande-Bretagne. Au-delà de « l'opt-out », le dirigeant souhaitait le rétablissement de l'unanimité pour toutes les mesures qui serait prises, à l'avenir, sur les marchés financiers.


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Commentaires 13
à écrit le 12/12/2011 à 18:19
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L?Angleterre doit faire un choix, soit l?oncle Sam avec la spéculation, la loi des marchés et une dette incommensurable ou l?union de la veille Europe avec qui nous avons temps d?histoire commune et qui ne veux et ne peut plus vivre a crédit. L?h...

à écrit le 09/12/2011 à 13:55
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L'Angleterre depuis le début n'a jamais joué la carte de L'U.E. préférant le jeux des États-Unis. Il serait grand temps de leur indiquer la sortie définitivement.

le 10/12/2011 à 9:26
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De Gaulle le disait l'Angleterre ne jouera jamais la carte européenne ils n ont rien a faire dans la CEE elle est la taupe américaine dans l'Europe Je n ai rien contre les Américains bien au contraire je leur suis reconnaissant de ce qu ils ont fait ...

à écrit le 09/12/2011 à 10:49
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a la derive !! mais pas surpris...

à écrit le 09/12/2011 à 9:50
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L´angleterre ne prend pas la mesure de l´importance des mesures qui vont être prises dans les prochains mois. Elle traînera le boulet de sa mise á l´ écart actuelle dans les futures décisions financières et industrielles, et du renforcement de la coo...

le 11/12/2011 à 12:29
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Pas du tout. Je dirais qu'ils font preuve de clairvoyance. Où nous mènera cette Europe sans l'accord des peuples ?

à écrit le 09/12/2011 à 9:42
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Grave erreur des anglais car si la zone euro commence á résoudre ses problèmes, la fureur des marchés va se détourner sur l´angleterre qui sera alors bien isolée. L´angleterre a besoin de l´europe. Dans 10, 20, ou 30 ans l´angleterre se mettra á gen...

le 09/12/2011 à 12:53
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Les britanniques sont bien informés, ils savent que l'EURO va se détruire, alors ils jouent le tout pour le tout source: http://www.wikistrike.com/article-preparez-vous-a-des-emeutes-lors-de-l-effondrement-de-l-euro-les-diplomates-ont-re-u-l-instruct...

le 09/12/2011 à 13:40
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L´euro ne se détruira pas. Je sais que cela ferait plaisir á quelques personnes, mais cela n´arrivera pas.

le 09/12/2011 à 13:44
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La seule chose qu´ils vont récolter, ce sont des sentiments anti-anglais dans la plupart des pays européens. Je regardais les info. en france et en Espagne, et déjà les anglais sont critiqués. Normal.

le 09/12/2011 à 17:31
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il y en avait un qui disait déjà :" perfide Albion"... Il n'en voulait pas et on ne l'a pas écouté. Sans eux, l?Europe aurait une autre envergure!

le 09/12/2011 à 19:49
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qu'est ce qui resterait comme activité financière à l'angleterre, si elle ne pouvait plus spéculer sur tout et tout le temps? ...? leur économie n'est par ailleurs que du négoce...

le 11/12/2011 à 12:32
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@Vive l'euro. Personnellement, je crie bravo à l'Angleterre. Aucun ressentiment envers eux. Je regrette les jusqu'au boutisme qui plongent les "euronautes" dans la misère la plus totale.

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