Trichet appellent les Etats à prendre leurs responsabilités

Le président de la Banque centrale européenne a défendu la légitimité du programme de rachats de titres de dette souveraine à l'Espagne et l'Italie. Mais a rappelé que la stabilité des prix restait la mission première de la banque.
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Invité à débattre au Parlement sur la crise de la dette en zone euro, lundi 29 août, Jean-Claude Trichet a tenté de rassurer les députés sur le bien-fondé de la reprise, au début du mois, du programme de rachat d?obligations des Etats européens.

115 milliards d?euros d?obligations

« Nous sommes très prudents, nous ne voulons pas dépasser notre mandat », a-t-il déclaré. Certains députés craignent en effet que les interventions de la BCE sur le marché ne mettent en cause son indépendance.

Le programme de rachat des titres de dette souveraine, lancé en mai 2010, avait été suspendu pendant près de cinq mois. Face à l?aggravation de la crise d?endettement de la zone euro durant l?été, la BCE a décidé d?intervenir à nouveau sur le marché secondaire et d?étendre son programme de rachat à l?Espagne et l?Italie, deux pays au poids économique important.

La Banque a ainsi acheté pour près de 115 milliards d'euros d?obligations d?Etat depuis le début du mois d?août.

Dysfonctionnements des marchés

M. Trichet a également insisté sur la légitimité du programme de rachat d?obligations de la BCE qui s?inscrit dans un contexte particulier de dysfonctionnement des marchés et s?effectue uniquement sur le marché secondaire.

Il a souligné par ailleurs que les engagements pris lors du sommet du 21 juillet en matière de gouvernance économique devaient "être mis en place en temps et en heure".

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doit prendre le relais de la banque centrale dans cette tâche après la ratification par les Etats européens de la modification de son statut.

Tenir leurs promesses

Les députés européens ont également fait savoir leur inquiétude sur la capacité des Etats à remplir leurs engagements budgétaires dans un contexte de reprise lente et incertaine, puisque la trajectoire de réduction du déficit public dépend des perspectives de croissance.

En réponse, le gouverneur de la BCE a exhorté les gouvernements des pays de la zone euro à respecter leurs promesses de réduction des déficits publics qui sont une « responsabilité collégiale » et à garantir une surveillance mutuelle efficace.

 

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Commentaire 1
à écrit le 08/09/2011 à 2:08
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La France est obligé d'aider la Grèce car celle-ci doit l'argent surtout à des banques françaises et allemandes entre-autres. Si la Grèce ne pouvait pas rembourser, les banques feraient faillite et l'état serait obligé d'intervenir pour éviter une ré...

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