Vin : la Commission fait un geste sur la libéralisation du secteur

Le commissaire Dacian Ciolos veut créer un groupe de réflexion sur le secteur du vin pour relancer le dossier de la libéralisation des droits de plantation. Une opportunité pour la France, farouchement opposée au projet.
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Depuis des mois, la libéralisation de la plantation des vignes empoisonne les discussions entre Paris et Bruxelles sur l'agriculture.

Aujourd'hui, pour pouvoir mettre en terre de nouveaux pieds, les viticulteurs doivent prouver que leurs plantations rencontrent des débouchés sur le marché du vin et assurent des retombées économiques à la production.

Lobbying français

Or, en 2008, les Etats de l'UE et la Commission se sont mis d'accord pour libéraliser les droits de plantation des nouvelles vignes. Le règlement adopté prévoit la suppression, à partir de 2015, des restrictions de plantation avec une dérogation possible, sur tout ou partie du territoire, jusqu'en 2018.

Après avoir accepté ce principe, Paris n'a pas lésiné sur le lobbying pour lutter contre une décision considérée comme une menace contre un secteur qui emploie 189.000 personnes et totalise un chiffre d'affaires de 9 milliards d'euros par an. En octobre 2010, le gouvernement français a remis à la Commission un rapport de mission qui pointe les menaces des mesures communautaires pour le secteur du vin.

Ouverture

Aujourd'hui, treize Etats dont les principaux producteurs de vins (Espagne, Italie, Grèce ou encore Portugal) sont, comme la France, vent debout contre le projet de la Commission. Tous réclament que la législation soit modifiée dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune (PAC), actuellement débattue et censée entrer en application le 1er janvier 2014.

Et les pressions semblent payer. Alors que rien n'oblige légalement la Commission à bouger le petit doigt, le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a annoncé, jeudi 19 janvier à Berlin, la mise sur pied d'un groupe de réflexion sur l'avenir du secteur viticole européen.

Reste les détails

L'objectif est de remettre autour de la table tous les acteurs du secteur pour faire avancer ce dossier après des mois de man?uvres diplomatiques. Cette fenêtre de tir représente une opportunité unique pour les opposants à la libéralisation.


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Commentaires 2
à écrit le 25/01/2012 à 14:59
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Comme on dit : l'arrachage c'est le plantage. L'europe finance l'un et l'autre, selon. Les agriculteurs en profiteront jusqu'à ce qu'ils aient tous disparus, c'est le but, ils le savent, nous ne le savons pas ou faisons semblant de l'ignorer. On s'en...

à écrit le 25/01/2012 à 11:41
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C'est pas grave on achètera les vins chinois.

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