Il y a "beaucoup de possibilités de créer de la croissance sans argent supplémentaire" (Merkel)

Par latribune.fr  |   |  321  mots
Angela Merkel a salué les "efforts très ambitieux" prévus en France pour les prochaines années, notamment ceux visant à relever la compétitivité des entreprises.
Lors de sa conférence de presse commune à Berlin avec Manuel Valls, la chancelière a douché les espoirs de la Banque centrale européenne qui espérait une hausse des dépenses publiques allemandes.

L'argent n'est pas le seul moteur de croissance. C'est ce qu'Angela Merkel a estimé ce lundi 22 septembre à Berlin lors de sa conférence de presse commune avec le Premier ministre français Manuel Valls. Selon elle, il existe "beaucoup de possibilités de créer de la croissance sans argent supplémentaire". Et d'affirmer:

"L'Allemagne a montré qu'on pouvait à la fois consolider ses finances et crééer de la croissance."

Une façon pour la chancelière allemande de doucher les espoirs de la Banque centrale européenne, mais également de Paris et Rome, qui espéraient une hausse des dépenses publiques allemandes.

      Lire >> Nouvel assaut de la BCE contre l'immobilisme allemand

Si Berlin reconnaît le besoin d'investissement pour faire repartir la machine économique, l'Allemagne préfère se concentrer sur les moyens de stimuler l'investissement privé, pour ne pas mettre en péril son objectif d'équilibre budgétaire l'an prochain.

Pour Valls, la France n'est pas "l'enfant malade de l'Europe"

De fait, Angela Merkel a salué les "efforts très ambitieux" prévus en France pour les prochaines années, au premier rang desquels ceux visant à relever la compétitivité des entreprises"Ces réformes seront mises en oeuvre dans les domaines les plus pertinents, à savoir pour relancer la compétitivité de la France", a estimé la chancelière.

Le Premier ministre français a, quant à lui, prié les responsables, le peuple et la presse allemands d'oublier la vision caricaturale présentant la France comme "l'enfant malade de l'Europe".

      Lire >> La mission impossible de Manuel Valls à Berlin

Répondant aux critiques liées à la stagnation de l'économie française et au report à 2017 du retour à la limite européenne d'un déficit à 3% du PIB, il a assuré que le gouvernement relèverait la compétitivité des entreprises, dégagerait 50 milliards d'euros d'économies et réformerait les seuils sociaux et le travail dominical.