La campagne des régionales bat son plein au Salon de l'agriculture

Avec ses 700.000 visiteurs, le Salon de l'agriculture est un point de passage obligé pour les politiques. Tout particulièrement pour les candidats aux régionales.

Aïda est incontestablement la star de la semaine. Et le Parc des expositions de la porte de Versailles, le lieu à fréquenter pour les politiques de tous bords. Depuis samedi, candidats aux élections régionales, ministres et leaders de parti se pressent dans les allées du Salon de l'agriculture. Mardi, se sont ainsi succédé Gérard Larcher, le président du Sénat, Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, et Cécile Duflot, tête de liste Europe Écologie en Île-de-France, accompagnée de José Bové, très populaire dans les travées.

Ce mercredi, Martine Aubry et Dominique de Villepin viendront, à leur tour, rendre hommage au monde paysan. Tout au long de la semaine, des ministres, y compris les plus éloignés des sujets agricoles, tels Laurent Wauquiez, Xavier Darcos ou Christian Estrosi, auront préparé le terrain à Nicolas Sarkozy, qui se rendra porte de Versailles samedi.

Le Salon de l'agriculture est chaque année très couru, mais il a rarement connu une telle affluence d'hommes et de femmes politiques. La proximité des élections régionales - le premier tour aura lieu dans moins de quinze jours - y est pour beaucoup. Avec ses 700.000 visiteurs attendus et ses nombreuses caméras installées à demeure, le salon est une formidable caisse de résonance dans la campagne. Les différents camps peuvent y multiplier les petites phrases. Mardi, alors que Cécile Duflot en appelait à "retrouver le sens du métier paysan", Jean-Luc Mélenchon a, de son côté, promis que "les vaches elles-mêmes protesteront" lors de la venue samedi du chef de l'Etat.

Basculement du vote paysan

Pour l'exécutif, l'enjeu est d'autant plus important que le vote agricole, longtemps favorable à la droite, semble moins acquis à la majorité. Samedi dernier, lors de l'inauguration du salon, Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, s'est employé à rassurer un monde paysan qui a vu ses revenus fondre de plus de 30% en 2009 et a promis des annonces de la part du chef de l'État. Pas sûr que cela suffise à inverser la tendance...

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.