Fillon prend sa part de "responsabilité" après la lourde défaite de la droite

Le chef de l'Etat reçoit ce lundi à 9 heures son Premier ministre "pour faire le point sur le message des Français". Claude Guéant affirme que François Fillon ne présentera pas sa démission et qu'il discutera avec Nicolas Sarkozy du remaniement "technique" du gouvernement après ces élections régionales.

Fillon "assume sa part de responsabilité" et l'"évoquera" lundi avec Sarkozy. Le chef de l'Etat reçoit ce lundi à 9 heures son Premier ministre "pour faire le point sur le message des Français". François Fillon a reconnu ce dimanche le "succès des listes de gauche" qui représente une "déception pour la majorité". La rencontre, jeudi, entre Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, longtemps en bisbille avec le président de la république en raison des ambitions nationales affichées du maire de Meaux, alimente les rumeurs sur un remaniement plus important que prévu après ces élections régionales.

Le secrétaire générale de l'Elysée, Claude Guéant, a affirmé dimanche que François Fillon ne présentera pas sa démission et qu'il discutera avec Nicolas Sarkozy du remaniement "technique" du gouvernement après ces élections régionales.

De son côté, Jean-François Copé, a estimé ce dimanche soir sur France 2 que s'il est "très heureux" des victoires de la majorité présidentielle en Alsace et à la Réunion , il ne faut pas "se cacher derrière son petit doigt, c'est évidemment pour nous une réelle défaite. l ne faut pas tourner autour du pot, c'est la réalité. Les Français nous ont clairement adressé un certain nombre de messages au cours de cette campagne difficile, parce qu'en plein milieu d'une crise économique très sévère. Il en est un qu'il faut retenir cinq sur cinq: il faut revenir à nos fondamentaux, c'est-à-dire ce qui a permis l'élection de Nicolas Sarkozy comme président de la république et de la majorité en 2007", selon lui. Il estime nécessaire "la construction d'un nouveau pacte majoritaire avec les Français (...) avec des piliers clairs: faire des réformes vitales pour le pays, les retraites, la baisse des déficits; l'emploi, la justice sociale, la compétitivité puisqu'on est à 10% de chômage; le retour aux valeurs de la République, par exemple faire voter la loi d'interdiction de la burqa".

Sur la question de l'éventuelle responsabilité de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé considère que "dans des périodes comme celle-là, difficile pour une famille politique, on doit faire preuve de beaucoup de lucidité, donc crever les abcès (...) et de beaucoup d'esprit de responsabilité. Je ne serai certainement pas dans la logique de chercher des boucs émissaires parce que l'étape suivante, c'est 2012 et que je n'ai pas du tout envie que Mme Aubry soit président de la République, j'ai envie que ce soit Nicolas Sarkozy".

Xavier Bertand, secrétaire général de l'UMP, a reconnu dimanche sur TF1 qu'"objectivement ce soir la gauche a remporté les élections régionales", et "c'est une déception", mais "nous progressons visiblement". "Objectivement, ce soir, la gauche a remporté les élections régionales" mais"nous progressons visiblement ce soir, parce que nous avions deux régions, (et) nous en aurons certainement trois", a-t-il néanmoins ajouté, insistant sur le fait qu'"il n'y a pas de grand chelem" de la gauche.

Frédéric Lefebvre , porte-parole de l'UMP, a lui aussi expirmé sa "déception même si la formidable victoire à la Réunion ou les scores serrés dans quelques régions nous donnent des motifs de satisfaction. Ces élections régionales auront été une occasion manquée de dire aux Français combien la région est essentielle pour leur vie quotidienne".

Les responsables de l'UMP soulignent tous que cette lourde défaite n'est pas liée aux réformes lancées par le gouvernement mais aux problèmes de la France que ces réformes doivent au contraire tenter de régler. Christine Lagarde, ministre de l'Economie a ainsi affirmé sur TF1 qu'il faut  "impérativement poursuivre les réformes".

Même analyse du porte-parole du gouvernement Luc Chatel qui a affirmé dimanche soir sur France 2 : "il ne faut surtout pas changer de cap, la pire des réponses au scrutin de ce soir serait d'arrêter les réformes. Il faut reconnaître quand on a perdu, c'est une victoire de la gauche ce soir aux élections régionales"mais "les deux-tiers des Français qui se sont déplacés aujourd'hui ont voté pour des considérations régionales. Le cap a été défini en 2007, pourquoi changerait-il aujourd'hui? La difficulté aujourd'hui c'est que nous sommes au milieu du gué. On a engagé des réformes difficiles qui n'avaient pas été effectuées depuis très longtemps mais dont les Français ne voient pas encore les résultats, ils sont inquiets et impatients".

Eric Besson, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, est, lui, sur la même tonalité que François Fillon et fait même son mea culpa en pensant au débat sur l'identité national qu'il a lancé à la demande du Chef de l'Etat : "j'assume ma part de responsabilité, je suis ministre. J'ai mené un certain nombre de débats et certains pensent que ces débats ont contribué à l'affaiblissement de la majorité, ce n'est pas ce que je ressens, mais je l'entends. J'ai ma part de responsabilité dans les résultats de ce soir, c'est une évidence absolue".

Commentaire 1
à écrit le 21/03/2010 à 21:04
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le président de la république , a fait l ouverture a gauche à outrance ,les électeurs de droite ont exprimés leur point de vue,et leur fort mécontentement, nous ,nous nous sommes battu pour avoir un président de droite, un gouvernement de droite , de...

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