Les réactions de la classe politique à l'aveu d'Eric Woerth

Le ministre du Travail a reconnu avoir écrit en mars 2007 une lettre à Nicolas Sarkozy en faveur de la remise de la légion d'honneur à Patrice de Maistre. Voici les premières réactions dans la classe politique.

François Fillon, Premier ministre : "La réforme des retraites sera conduite par le ministre en charge qui ira la défendre devant le Parlement".

Christian Estrosi, ministre de l'Industrie : "Entre la chasse à l'homme et la réforme des retraites, l'opposition et ceux qui s'acharnent sur Eric Woerth ont fait le choix de la chasse à l'homme. Nous avons fait le choix de la réforme des retraites."

Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP : "Les prises de parole successives des différents leaders de la gauche pour demander la démission d'Eric Woerth démontrent qu'il s'agit d'une chasse à l'homme organisée, d'une cabale qui vise bien évidemment à déstabiliser le ministre du Travail à la veille du débat parlementaire sur les retraites. L'UMP dénonce cette attitude déplorable qui nuit à la démocratie et qui permet au Parti socialiste d'esquiver le débat sur le fond et le rôle qui est le sien en tant que parti d'opposition (...) félicite le ministre pour la conduite scrupuleuse de sa mission".

Christian Eckert, député (PS) : "Aujourd'hui, il reconnaît tardivement avoir pistonné M. de Maistre en 2007" pour la Légion d'honneur. (...) M. Woerth a fondé un micro-parti de convenance personnelle et y a encaissé des dons de l'UMP et de Mme Bettencourt. Il a été le trésorier de la campagne du candidat Nicolas Sarkozy. Va-t-il retrouver là aussi la mémoire ? Il dit ne pas avoir été informé du chèque de plus de 30 millions d'euros que son ministère a expédié à Mme Bettencourt au titre du bouclier fiscal (...) Se souviendra-t-il un jour de son rôle dans ce domaine ? Il prétend tout ignorer de la fiscalité de la succession Wildenstein, autre généreux donateur de l'UMP, sur laquelle les héritiers l'ont plusieurs fois saisi directement. (...)Les mensonges de M. Woerth sont à présent avérés. Il est totalement disqualifié pour porter devant le Parlement et devant les Français la parole du gouvernement."

Claude Bartolone, député (PS) et président du Conseil général de Seine-Saint-Denis : "Il faut que M. Woerth se rende compte que les mensonges qui ont pu être les siens et son attitude posent problème à la fois dans cette affaire et au gouvernement" (...) "Cela le disqualifie ne serait-ce que pour tenir un discours de vérité aux Français sur la question des retraites" (...) "Il faut que M. Woerth se rende compte que les mensonges qui ont pu être les siens et son attitude posent problème à la fois dans cette affaire et au gouvernement" (...) "Installer, au travers de cette affaire Woerth-Bettencourt, le sentiment qu'il y a une inégalité devant la justice entre les Français qui ont des relations et les Français qui n'en ont pas, c'est insupportable".

Nouveau parti anticapitaliste : "La seule chose qu'il reste à faire, aujourd'hui, au ministre en charge de la réforme des retraites, c'est de démissionner. (...) "Quant à la réforme des retraites qu'Eric Woerth est chargé de défendre, elle doit connaître un sort identique et être retirée, purement et simplement"
 

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