Un an après l'annonce du projet SG Paribas mort et enterré depuis l'été dernier, la Société Générale tente de rebondir. La banque française et l'espagnole BSCH vont signer des accords de coopération et créer des sociétés conjointes dans cinq métiers, ont indiqué les deux établissements lundi matin dans un communiqué commun. Ces cinq métiers sont la gestion d'actifs, les services financiers spécialisés, la banque d'investissement et de financement, la banque de détail et la banque et courtage par l'Internet. Une annonce qui laissaient les investisseurs de marbre. Vers 10 heures 30 lundi, l'action SG perdait 0,19% à 205,1 euros. Ces accords, présentés comme "une alliance stratégique entre égaux", doivent être complétés par des participations croisées. SG va prendre 3% dans le BSCH et la banque espagnole portera sa participation dans SG de 5,1% à 7%, indique le communiqué. Toute société commune créée dans le cadre de ces accords sera détenue à 50-50 par SG et BSCH. Un comité-métier conjoint sera mis en place pour chaque ligne-métier. Ces comités superviseront les différents accords et "auront pour mission de saisir les opportunités qui pourraient se présenter". Pour chaque société commune qui sera créée, le conseil d'administration sera désigné d'un commun accord et chaque groupe sera représenté par un nombre identique d'administrateurs. SG et BSCH auront chacun un représentant au conseil d'administration de l'autre. Daniel Bouton réussit ainsi à mettre à l'œuvre une idée qui lui est chère depuis l'abandon du rapprochement entre la Société Générale et Paribas : le partenariat, défini comme étant la mise en commun d'activités. Celui-ci permet d'être plus puissants à deux dans certains métiers, sans passer par un mariage global. Ainsi, dans la gestion d'actifs, les deux banques européennes ont convenu de constituer une joint venture dans le but d'acquérir des sociétés de gestion de fonds hors de France et d'Espagne, de coopérer dans certains domaines de recherche, et de partager " les solutions informatiques les plus récentes ". L'accord dans les services financiers spécialisés prévoit la création de plusieurs joint venture dans le crédit à la consommation, le leasing ou les prêts hypothécaires. Dans la banque d'investissement, la Société générale et le BSCH coopéreront dans le conseil en fusions acquisitions, la structuration et la distribution de certains produits financiers comme les warrants ou les obligations convertibles. La coopération entre les deux établissements dans la banque de détail et les services bancaires portera sur " le développement de plates-formes commune dans le domaine du traitement des cartes de crédit et de débit ", et la " transmission préférentielle d'affaires entre les deux banques ". Enfin, dans l'Internet, " comme première étape, un accord de coopération sera conclu entre Fimatex Allemagne - courtier en ligne, filiale de la Société générale - et Santander Direkt Bank en Allemagne.Et les rapprochements pourraient ne pas s'arrêter là. Sanpaolo IMI a annoncé qu'il allait "examiner dès que possible" la possibilité de participer à l'alliance stratégique conclue entre Banco Santander Central Hispano et Société Générale", a indiqué un représentant de la banque italienne. Hypôthèse crédible, au vu des participations croisées. BSCH dispose d'une participation de près de 7% dans Sanpaolo IMI, tandis que l'Italien détient 2% du capital de l'Espagnol.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:32

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