Le Crédit lyonnais accélère son redressement

A 552 millions d'euros, le bénéfice net annoncé vendredi par le Crédit Lyonnais marque une hausse de 129% sur celui des six premiers mois de 1999, et se situe dans le haut des prévisions des analystes interrogés par Reuters. Ceux-ci tablaient sur un bénéfice compris entre 490 millions et 553 millions d'euros, avec une prévision médiane de 523 millions d'euros. Le RNPG des six premiers mois de l'exercice 2000 est donc comparable à celui réalisé par la banque sur l'ensemble de l'année 1999.Cité dans un communiqué, le président Jean Peyrelevade a souligné que ces chiffres traduisaient la progression de la capacité bénéficiaire retrouvée du groupe après ses déboires du milieu des années 90 et que leur croissance avait été amplifiée par une conjoncture favorable, ce qui fait qu'ils ne pourront pas être extrapolés sur l'ensemble de l'année. Sauf "circonstances très défavorables non prévisibles à ce jour", il a déclaré tabler sur une progression "sensible" du résultat de l'ensemble de l'exercice par rapport à 1999. Il a toutefois averti que, le second semestre 1999 ayant été plus favorable que le premier, il fallait anticiper pour la fin d'année un taux de croissance inférieur à celui des six premiers mois. A l'image de BNP Paribas ou de la Société générale, le Crédit lyonnais a affiché pour l'ensemble du premier semestre des taux de progression moindres qu'au premier trimestre, qui aura été exceptionnellement favorable pour les activités de marché. Mais tous les pôles ont contribué à l'embellie d'ensemble. Le résultat de la banque de grande clientèle, affecté l'an passé par une perte de l'activité banque de financement, a été multiplié par 2,3, celui de la gestion d'actifs, qui connaît un développement rapide dans le groupe, a progressé de 72%, les actifs gérés augmentant de 26% en un an, et le bénéfice de la banque de détail a augmenté de 47%. La charge du risque a d'autre part été divisée par deux par rapport au premier semestre 1999, tombant à 192 millions d'euros. A la bourse de Paris, le titre était bien orienté à l'ouverture des échanges, gagnant un peu plus de 2% à 43,62 euros. Il a toutefois fini la séance sur un léger repli de 0,19% à 42,68 euros, toujours affecté par la possible prolongation du groupe des actionnaires partenaires (GAP), qui retire à la valeur une grande partie de son attrait spéculatif.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.