Barclays : Bénéfice avant impôts 1999 en hausse de 30% à 4 milliards d'euros

La banque britannique Barclays a annoncé ce matin une hausse de 30% de son bénéfice avant impôts en 1999 à 2,46 milliards de livres (4 milliards d'euros) qui lui permet de tirer un trait sur les déboires de l'année précédente et d'afficher des objectifs ambitieux. Barclays avait en effet été durement frappée en 1998 par la crise financière russe et sur les marchés émergents avant de subir une longue période de flottement à sa direction. L'interim ouvert par le départ acrimonieux en novembre 1998 du directeur général Martin Taylor ne s'est achevé qu'avec l'arrivée de Matthew Barnett en octobre dernier. Mais heureusement, "1999 a été une excellente année pour Barclays", a commenté dans un communiqué Matthew Barrett, ancien dirigeant de Bank of Montreal. Toutes les divisions ont amélioré leurs performances notamment Barclays Capital, filiale spécialisée sur le marché obligataire qui s'est redressée après une profonde restructuration. Elle a dégagé un bénéfice de 316 millions de livres après une perte de 270 millions de livres. Le bénéfice d'exploitation du groupe (hors charges de restructuration) a augmenté de 49% à 2,942 milliards de livres tandis que le produit d'exploitation a augmenté de 13% à 8,364 milliards. Le retour sur capital après impôt s'est établi à 25% contre 17,3% en 1998. Les services financiers de détail, qui représentent 60% du bénéfice d'exploitation, ont enregistré une hausse de 16% de leur bénéfice à 1,7 milliard de livres. Fort de ces résultats, la direction a affiché des objectifs ambitieux dans tous les secteurs, en particulier dans la banque de détail où elle veut augmenter sa part du marché du crédit immobilier, de l'épargne et de l'investissement des particuliers. "Nous n'avons pas l'intention d'acheter des parts de marché en sacrifiant les marges mais en introduisant des nouvelles technologies au fur et à mesure que nos clients se montreront disposés à payer pour y accéder", a noté Matthew Barrett. Barclays veut en particulier capitaliser sur son avance dans l'internet où elle est de loin la première banque avec 500.000 abonnés. Elle vise le chiffre d'un million d'ici la fin de l'année. Plus globalement, le groupe veut "doubler le bénéfice économique tous les quatre ans" ce qui nécessitera "d'accélérer le rythme", affirmé Matthew Barret qui a annoncé des changements à venir dans les structures d'encadrement et un effort particulier en matière de technologie. Et le groupe vise parallèmement à réduire ses coûts annuels d'un milliard de livres d'ici 2003. Il a également indiqué qu'il continuerait à procéder à des rachats d'actions pour redistribuer le capital excédentaire aux actionnaires après avoir dépensé 500 millions de livres de cette manière en 1999. Et versera un dividende de 50 pence par action, en hausse de 16%. Le bénéfice avant impôt est dans le milieu de la fourchette de prévisions des analystes qui allait de 2,1 à 2,89 milliards de livres. Ce matin à la Bourse de Londres, l'action Barclays gagnait 3,7% à 14,86 livres dans un marché en hausse.
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