Hausse de 67% du bénéfice net de Vivendi

Le résultat annoncé par Vivendi équivaut à la totalité de celui de l'exercice 1999, précise le groupe dans un communiqué. Le bénéfice net avant amortissement des survaleurs s'établit à 1,6 milliard d'euros au 1er semestre écoulé, en hausse de 70% sur celui du 1er semestre 1999. Par action, il s'élève 2,74 euros, en hausse de 40% sur un an, "malgré l'augmentation du nombre d'actions", souligne le groupe. Vivendi a affiché un chiffre d'affaires semestriel de 19,4 milliards d'euros, avec une croissance interne hors acquisitions à 16%. Pour le deuxième semestre 2000, le groupe table sur "la poursuite, voire l'accélération des performances d'exploitation". Dans l'attente de cette annonce, les analystes n'avaient guère formulé de pronostics sur les résultats de Vivendi, tant les changements de méthodes comptables et les ajustements de périmètre du conglomérat ont été nombreux ces derniers temps. Lundi soir, l'action a clôturé en hausse de 2,02%, à 85,9 euros.Dans un autre domaine, cédant aux pressions des investisseurs institutionnels, notamment internationaux, Vivendi va supprimer la disposition donnant un droit de vote double en assemblée générale à ses actionnaires les plus anciens. Les droits de vote double sont plutôt "démodés", selon le PDG du groupe Jean-Marie Messier, qui espère, avec leur suppression, satisfaire les investisseurs américains. Le conseil d'administration de Vivendi, qui se réunissait ce lundi, devait également se prononcer sur l'abolition de la disposition qui permet au groupe d'augmenter à tout moment son capital lorsqu'il est menacé d'une prise de contrôle hostile. Cette disposition s'apparente à une "pilule empoisonnée", selon M. Messier. Ces deux clauses qui vont être supprimées protègent Vivendi mais limitent le potentiel de hausse de son action, puisqu'elles rendent peu plausible une offre non sollicitée. Elles sont donc peu prisées des grands investisseurs. Tirant les conséquences des remarques qui lui ont été faites pendant les présentations aux investisseurs du projet de fusion entre Vivendi et le groupe canadien Seagram, Jean-Marie Messier affirme avoir "écouté ce que me demandaient les investisseurs américains". Les institutionnels d'outre-Atlantique sont traditionnellement très hostiles aux dispositions permettant aux directions en place de limiter la capacité d'intervention de nouveaux investisseurs.Vivendi vient par ailleurs de formuler auprès des autorités de Bruxelles deux propositions d'"engagements volontaires" destinées à faciliter l'obtention de leur accord pour le projet de fusion avec Seagram.
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