Lagardère était engagé lundi dans une troisième séance consécutive de baisse, abandonnant 5,17% à 67 euros en milieu d'après-midi. Aucune information ne semblait pourtant en mesure d'expliquer ce nouvel accès de faiblesse. " Elle résulte peut-être d'une mauvaise interprétation des résultats publiés ce matin par Europe 1 Communication ", avançait un analyste.Cette filiale de Lagardère a en effet enregistré au premier semestre de son exercice 1999/2000 (octobre-mars) une chute de 78% de son résultat net. Ce recul était toutefois attendu, en l'absence des profits exceptionnels qui avaient gonflé sa rentabilité un an plus tôt. La société avait dégagé un bénéfice net de 68,9 millions d'euros l'année dernière, grâce à l'intégration de la plus-value issue de la cession de l'afficheur Giraudy. Le résultat courant, plus représentatif de l'activité du groupe, a par contre été pratiquement doublé à 27,1 millions d'euros, contre 14,7 millions d'euros un an plus tôt. " Ce chiffre prouve que les radios d'Europe 1 Communication (Europe 1, Europe 2 et RFM) restent portées par un marché publicitaire dynamique ", constate un expert. Les autres activités du groupe ne semblaient pas non plus en mesure d'expliquer le repli de l'action. EADS, malgré des débuts boursiers laborieux, dispose d'un carnet de commande pléthorique, notamment avec les contrats annoncés lors du salon aéronautique de Farnborough. La branche automobile est également bien orientée. Dans ces conditions, les analystes sont généralement positifs sur cette valeur, qui a perdu près de 40% depuis son sommet du début du mois de mars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:28

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