Vivendi profite d’une succession de bonnes nouvelles

Le titre Vivendi s'est adjugé mardi une troisième séance consécutive de forte progression. A la clôture, il grimpait de 5,14% à 90 euros, portant à près de 11% sa hausse depuis la clôture de jeudi dernier. Il s'agit ainsi du rebond le plus ferme de la valeur depuis l'annonce de l'acquisition de Seagram. Le groupe revient de loin : en moins de trois mois, il avait vu sa valorisation se contracter près d'un tiers, l'action passant de 120 euros au début du mois de juin à 81,2 euros jeudi dernier en clôture.Pour expliquer la récente reprise du titre, les analystes invoquent plusieurs bonnes nouvelles, notamment en provenance de Seagram. " Le groupe canadien a tout d'abord publié, le 17 août dernier, des résultats meilleurs qu'attendus pour le 4ème trimestre de son exercice 1999/2000 ", constate Jean-Marie Caucheteux, qui suit la valeur pour la banque ING Barings. Autre élément favorable, les candidats au rachat de la branche vins et spiritueux de Seagram se pressent au portillon, ce qui devrait pousser le montant de la cession vers le haut. En dehors du ticket Pernod-Ricard/Diageo, Allied Domecq, la famille Bronfman et Rémy Cointreau ont fait part de leur intérêt pour tout ou partie des activités de Seagram dans les vins et spiritueux. " Dans ces conditions, Vivendi pourrait retirer jusqu'à 10 milliards d'euros de la cession de cette branche ", estime un expert. De quoi apurer l'ensemble de la dette de Seagram.Vivendi tire également parti du bon parcours boursier de sa filiale environnement. Celle-ci a en effet vu sa valorisation boursière s'envoler de près de 20% depuis le début du mois d'août, ce dont profite mécaniquement sa maison-mère qui détient quelque 68% des titres Vivendi Environnement. Les incertitudes relatives à la fusion de Vivendi avec Canal+ et Seagram sont enfin allées décroissantes. Vivendi a ainsi annoncé que les autorités américaines de la concurrence ne lui avaient pas fait parvenir de demande d'informations supplémentaires, ce qui exclut une procédure anti-trust aux Etats-Unis. A l'inverse, la Commission européenne a demandé aux candidats à la fusion un complément d'information sur ce rapprochement, mais Vivendi et Canal+ se sont déclarés "confiants dans l'examen" de leur projet par les experts bruxellois. Les deux groupes espèrent une décision finale dès le mois de septembre.Dans ce contexte favorable, le titre bénéficie des recommandations majoritairement positives des analystes. La plupart sont à l'achat sur la valeur, avec des objectifs de cours compris entre 110 et 120 euros, représentant un potentiel d'appréciation de plus de 30%.
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