Vivendi-Seagram : les négociations dans leur phase finale

Les négociations sur le rapprochement entre Vivendi, Seagram et Canal+, qui pourraient donner naissance à un nouveau géant mondial de l'audiovisuel, "sont désormais entrées dans leur phase finale", a indiqué Vivendi dans un communiqué diffusé dimanche. "Les négociations initiées par Vivendi avec Seagram et Canal+ qui pourraient aboutir à un rapprochement des trois entreprises, sont désormais entrées dans leur phase finale", a indiqué Vivendi dans son communiqué. "En cas d'aboutissement des discussions", Vivendi prévoit de donner une conférence de presse mardi, 20 juin à 11H30 à Paris, en présence d'Edgar Bronfman, le PDG du groupe canadien Seagram, précise le communiqué, ajoutant que d'ici là les "trois groupes se refuseront à tout commentaire". Le conseil d'administration de Vivendi se réunira dimanche soir et lundi, celui de Canal+, filiale télé et cinéma à 49% de Vivendi, se tiendra également lundi 19 juin, précise le communiqué. Il ajoute que le conseil d'administration de Seagram se réunira dimanche et lundi après-midi aux Etats-Unis, après avoir déjà tenu une réunion samedi. Si les négociations aboutissent, le nouveau groupe baptisé Vivendi Universal présent dans la musique, le cinéma, l'édition, la télévision, le téléphone et l'internet, deviendra un très sérieux concurrent de l'Américain AOL-Time-Warner et des autres géants du secteurs (CBS-Viacom, News Corp. de Rupert Murdoch et de l'allemand Bertelsmann). L'opération valoriserait Seagram entre 32,7 et 34,4 milliards de dollars (34 à 35,8 milliards d'euros), a estimé Le Monde dans son édition du dimanche-lundi, en soulignant que cela représenterait une prime d'au moins 50% par rapport au cours de bourse de Seagram avant l'annonce de la fusion. Jean-Marie Messier le PDG de Vivendi prendrait la tête du nouvel ensemble secondé par Edgar Bronfman à la vice-présidence. Il s'agirait d'"une discussion sans cash" et d'"une acquisition par titre", avait indiqué M. Messier la semaine dernière. Les modalités techniques du rapprochement semblaient largement bouclées dimanche, selon la presse française. L'alliance suscite quelques préoccupations. Le ministre de l'Economie et des Finances Laurent Fabius a "insisté particulièrement pour que la nouvelle organisation préserve l'indépendance éditoriale de Canal+ dans le strict respect de la législation audiovisuelle", selon un communiqué diffusé samedi. Tout en soulignant "l'intérêt stratégique de l'opération envisagée", le ministre français souhaite que "le nouvel ensemble conforte la contribution de Canal+ au développement du cinéma et de l'audiovisuel français". La fusion conduirait également à un bouleversement dans le secteur mondial des vins et spiritueux, secteur d'origine de Seagram, qui serait alors vendue. En cas de mariage, ces activités n'ont "pas vocation à rester à l'intérieur du groupe", avait déclaré M. Messier jeudi. Numéro trois mondial, les alcools de Seagram pourraient intéresser le britannique Allied Domecq qui se prépare à faire une proposition d'achat de 10 milliards de dollars (10,5 milliards d'euros), rapporte The Independent on Sunday. Autre scénario possible, la vente marque par marque, qui serait susceptible d'intéresser le français Pernod Ricard, numéro cinq mondial. Les noms de l'américain Bacardi et de l'italien Campari sont également avancés par des analystes financiers.
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