Le FMI invite à son tour la France à réduire son déficit public

Le FMI n'est pas pleinement satisfait des progrès accomplis par l'Etat français dans la gestion de ses finances. Si le déficit public a été constamment réduit au cours des dernières années, il s'agit avant tout, selon l'organisation internationale, d'un effet mécanique de l'amélioration de la conjoncture, qui maximise les rentrées fiscales et réduit les dépenses.La France "malgré une situation conjoncturelle favorable", devrait encore enregistrer cette année le deuxième plus important déficit public de la zone euro, constatent les experts.La FMI invite donc la France à mettre les bouchées doubles pour réduire le déséquilibre de ses financers publiques, avec pour objectif de ramener son déficit à 1% du PIB en 2001 et à 0% en 2002. L'objectif officiel de l'Etat français est actuellement d'atteindre un déficit de 1,2% du PIB en 2001 et de 0,7% en 2002, selon les prévisions inscrites dans le programme pluriannuel de finances publiques transmis en début d'année à Bruxelles. La Commission européenne s'était d'ailleurs chargée de rappeler, lors de la présentation de ce programme pluriannuel, que les finances publiques françaises « n'ont pas encore atteint la situation minimum qui assure une marge de sécurité pour permettre aux stabilisateurs automatiques d'agir, dans des conditions cycliques normales, sans risquer de dépasser la valeur de référence de 3 % du PIB ».Une telle politique n'est d'ailleurs pas incompatible avec la volonté de l'Etat français de réduire la pression fiscale sur le territoire national. C'est "en contrôlant la croissance des dépenses" que s'effectuera la réduction des déficits, estiment les économistes du FMI.Le Fonds pense ainsi que la hausse de l'ensemble des dépenses publiques "devrait être maintenue à environ 1% par an au cours de chacune des deux prochaines années, et non pas à 1,3% comme l'envisage" le gouvernement. Le FMI souhaiterait par ailleurs que l'engagement pris par le gouvernement de consacrer tout nouveau surplus de recettes fiscales à la réduction du déficit budgétaire soit maintenu pour les deux années à venir. En matière fiscale, il prône la poursuite de l'effort de réduction des "trappes à pauvreté" (qui dissuadent les chômeurs de reprendre un emploi) et la réduction du taux marginal supérieur de l'impôt sur le revenu. Il voudrait également une réforme de la fiscalité des entreprises.
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