Les espagnols Endesa et Iberdrola discutent d'une fusion

Le numéro un espagnol de la production et de la distribution d'électricité, Endesa, a confirmé avoir engagé des pourparlers avec le numéro deux du secteur, Iberdrola, en vue d'étudier "une possible fusion amicale" entre les deux compagnies. "Les négociations portent sur les actions à mener pour le développement d'un programme d'activités et les ventes d'actifs nécessaires pour le respect des règles de la concurrence", indique un communiqué d'Endesa. "Toutefois, il n'existe aucun projet définitif, pas plus que d'accord", insiste le communiqué qui fait suite à la publication d'une information du journal madrilène El Mundo selon laquelle les deux groupes négociaient une fusion. Le groupe résultant d'un rapprochement entre les deux compagnies qui contrôlent à elles deux 80% de la production et distribution d'électricité en Espagne, figurerait parmi les dix plus importants du secteur au monde, d'après ce quotidien. Endesa, privatisée en 1998 mais dans laquelle l'Etat espagnol détient une "action privilégiée", c'est-à-dire un droit de veto sur ses décisions stratégiques, contrôle 50% de la production d'électricité en Espagne et Iberdrola 30%. Le solde est aux mains d'Union Fenosa (12%) et d'Hidrocantabrico (8%). Des rumeurs sur une telle opération circulaient sur le marché depuis plusieurs mois, mais à chaque fois les deux entreprises se bornaient à affirmer qu'elles étudiaient "plusieurs projets sur différents marchés". A plusieurs reprises, le gouvernement s'est montré plutôt réticent à l'éventualité d'un rapprochement entre les deux géants espagnols du secteur électrique. En mai, l'équipe de Jose-Maria Aznar avait mis son veto à une OPA lancée par le numéro trois du secteur électrique Union Fenosa sur le numéro quatre Hidrocantabrico. L'exécutif avait justifié sa décision en affirmant que "la diminution du nombre d'opérateurs affecterait la concurrence au sein du secteur électrique". "Il est très improbable" que le gouvernement autorise une fusion de ce genre car elle entraînerait une réduction du nombre d'opérateurs du secteur électrique, a estimé mercredi matin le secrétaire d'Etat à l'Economie et l'Energie, José Folgado, en réagissant à l'information publiée par El Mundo. Pour recevoir le feu vert des autorités, une fusion entre les deux premières entreprises du secteur électrique espagnol devrait permettre "la création d'autres opérateurs", a ajouté M. Folgado dans des déclarations à l'agence espagnole Europa Press. Récemment, le président de la Commission nationale de l'Energie (CNE), organe consultatif du ministère de l'Industrie, Pedro Merono, a assuré que la CNE étudierait un projet de fusion entre les deux compagnies s'il "prévoyait des ventes d'actifs".
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