Générix porté par les perspectives de rattrapage du marché des progiciels de gestion

La page du bogue de l'an 2000 semble bel et bien tournée, chez les éditeurs de progiciels de gestion intégrés (PGI). Le satisfecit de SAP, lors de l'annonce de résultats en légère hausse, en 1999, s'étend progressivement à l'ensemble des acteurs du secteur. Et met un terme au scepticisme des investisseurs sur la capacité de ces groupes, pénalisés par les reports d'investissement de plusieurs clients en amont du passage en 2000, à retrouver cette année un taux de croissance conséquent.C'est le cas de l'éditeur nordiste de PGI Générix, créé en 1990 et ciblé sur les entreprises au chiffre d'affaire compris entre 250 millions et 2,5 milliards de francs. Reprise des investissements de la part de PME encore sous-équipées, multiplication des partenariats avec plusieurs intégrateurs, tels que Cap Gemini, Sopra ou Transiciel, intégration d'un produit du groupe à des logiciels de gestion d'Oracle, sortie imminente de nouveaux modules, plusieurs facteurs alimentent désormais l'optimisme de la direction et, du coup, des investisseurs. Après une année boursière en demi-teinte, le titre de l'éditeur, introduit sur le Nouveau marché en juillet 1998, a doublé en six semaines.Passée la parenthèse du bogue, le groupe se targue désormais d'un chiffre d'affaires prévu cette année autour 160 millions de francs, contre 83 millions en 1998. " Nous sommes dimensionnés pour doubler notre chiffre d'affaires tous les deux ans, indique Bernard Becquart, Pdg de Générix, à un entretien à La Tribune, édition électronique. Le repli des ventes de licences en 1999 va mécaniquement provoquer un brusque rattrapage de notre activité cette année ".Et les études sectorielles étayent ces anticipations. Selon l'institut IDC, le marché des PGI devrait croître en moyenne de 21 % par an en France sur les cinq prochains exercices. Mieux, " l'offre des grands éditeurs, tels que SAP ou Baan, structurante et rigide, est peu adaptée aux PME, segment le plus porteur, note un analyste. Avec des solutions modulables et souples, Générix est un des éditeurs les mieux positionnés pour profiter de l'essor attendu du marché ".Mais pour porteur qu'il soit, ce segment de marché n'est pas sans danger. D'une part, la lourdeur de la mise en place et le coût parfois prohibitif des ERP peuvent dissuader certaines PME de s'offrir ce type d'outil. D'autre part, au regard de la montée en puissance du commerce électronique, des outils d'aide à la décision et des progiciels de gestion de la relation client (GRC), le marché des ERP n'est plus la niche qu'il était il y encore peu. Selon IDC, le taux de croissance annuel moyen du marché des GRC devrait atteindre 43 % jusqu'en 2004.Mais la nécessité de disposer d'un outil de gestion logistique au préalable à toute application de front office et le partenariat avec le belge Selligent, spécialisé dans la gestion de la force commerciale mobile, sont de nature à limiter une déperdition de l'activité au profit de ces outils, se défend le groupe. De quoi ne pas rester complètement à l'écart d'un segment de marché promis à un avenir radieux.
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