STMicro- electronics perd plus de 6 % sur des rumeurs d’augmentation de capital

Le groupe de composants électroniques STMicroelectronics perdait 6,69 % à 66,90 euros, à la clôture de la Bourse de Paris. Les investisseurs réagissaient ainsi aux rumeurs faisant état d'une prochaine augmentation de capital de la société franco-italienne, à hauteur de 1,5 milliards de dollars, afin de financer l'accroissement des capacités de production rendu nécessaire par la vigueur de la demande mondiale. Le montant total des investissements du groupe devrait atteindre 2,5 milliards de dollars cette année, contre 1,4 milliards en 1999. "STM n'a pas pas actuellement de projet d'appel au marché", a cependant démenti une porte-parole du groupe. "STM, qui dispose d'un milliard de dollars en cash, ne devrait pas avoir de problèmes pour financer son programme d'investissement de 2,5 milliards de dollars" a-t-elle ajouté. Plusieurs analystes estiment qu'une augmentation de capital serait l'occasion, pour les actionnaires historiques de STMicroelectronics, de réduire leur participation dans le groupe. France Télécom, qui possède actuellement 11,03 % du capital, compte notamment sur cette manne pour financer l'acquisition de l'opérateur britannique de téléphonie mobile Orange, dont le montant s'élève à 43,2 milliards d'euros, et l'achat d'une licence UMTS sur le territoire français (5 milliards d'euros). Au cours de 66,9 euros, la participation de France Télécom dans STMicroelectronics représente 6,54 milliards d'euros.Harald Liberge-Dondou, qui suit la valeur pour la société de Bourse Wargny, estime toutefois que le groupe de composants est tout à fait à même de financer l'extension de ses capacités de production par endettement et par autofinancement, plutôt que par un appel au marché. " Le groupe est actuellement très faiblement endetté et il a dégagé une trésorerie nette positive à la fin du 1er trimestre, ce qui devrait lui permettre de financer son programme d'investissement au cours des deux prochaines années. " La société de Bourse Aurel-Leven considère quant à elle qu'une telle opération est possible : " Le groupe est actuellement dans une phase d'investissement soutenue de son outil de production de manière à pouvoir répondre à la très forte demande. " Ses analystes retiennent également l'hypothèse d'une augmentation de capital couplée à la cession d'actions par les actionnaires historiques. Cette augmentation ne devrait pas toutefois peser durablement sur le cours de l'action, l'effet dilutif sur les résultats 2001 étant limité à 2,5 à 3 % sur la base du niveau de cours actuel. "
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