Le groupe de semi-conducteurs allemand Infineon, filiale de Siemens, a fait ses premiers pas en Bourse de Francfort aujourd'hui à un cours officiel de 70,20 euros, contre un prix de vente du titre de 35 euros. Dimanche, la firme avait indiqué que le prix d'émission de ses actions s'élèverait à 35 euros. Deuxième plus importante introduction en Allemagne depuis 1996, avec Deutsche Telekom, l'opération a été surscoucrite près de 33 fois." La demande des investisseurs, privés comme institutionnels, a été incroyable. Infineon est un candidat presque certain pour le DAX, une fois que Dresdner Bank en sera sortie ", a estimé un analyste d'une banque munichoise. Le titre sera placé à Francfort et à New York, pour un volume d'émission de 6,07 milliards d'euros et une taille de 173 millions d'actions. Sur ce montant, seules 17 millions d'actions correspondent à une augmentation de capital.L'opération est également l'occasion de susciter un premier rapprochement capitalistique avec le numéro un mondial du secteur, l'américain Intel, qui devrait investir 250 millions de d'euros dans le groupe. Au total, près de 26 % du capital d'Infineon a été placé en Bourse, et environ 29 % après utilisation du greenshoe (réserve d'actions). Le placement d'une seconde tranche n'est pas encore prévu cette année, même si Siemens a déjà souligné son intention de se désengager progressivement d'Infineon, dans le cadre de sa stratégie d'abandon progressif de l'ensemble de ses métiers relatifs aux semi-conducteurs. Epcos, filiale de composants passifs commune avec le japonais Matsushita Electric Industrial, introduit en Bourse en octobre dernier, serait lui aussi concerné.Créé en avril 1999 et fort de ses 26.000 salariés, Infineon est aujourd'hui l'un des dix premiers producteurs mondiaux de semi-conducteurs, spécialisé dans les puces multimédia et pour cartes bancaires, les composants électroniques pour voitures et les puces électroniques à mémoire DRAM. D'où l'engouement pour le titre, en dépit d'une rentabilité historique mitigée. La société n'est sortie du rouge que l'année dernière, avec un bénéfice net de 69 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 4,24 milliards d'euros. L'exercice précédent, une perte de 790 millions d'euros avait grevé ses comptes.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:13

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