PPR n'envisage pas une nouvelle offre d'achat sur Gucci

Le Pdg de Pinault-Printemps-Redoute (PPR), Serge Weinberg, a affirmé jeudi à Amsterdam, lors de l'assemblée générale des actionnaires de Gucci, que son groupe ne ferait pas à court terme de nouvelle offre pour l'acquisition de la maison de luxe italienne. "Il n'y a pas de lancement de nouvelle offre possible dans le futur proche (...) après le refus de LVMH. Maintenant cette discussion est terminée", a déclaré M. Weinberg, en s'exprimant exceptionnellement lors de l'assemblée des actionnaires de Gucci deux jours après l'annonce mardi de la rupture par PPR des discussions avec LVMH. Après plus d'un an de querelles judiciaires pour le contrôle de Gucci, PPR, qui détient 42% du groupe italien, et LVMH, avec une participation mineure de 20%, tentaient depuis quelques semaines de trouver un compromis. PPR avait ainsi proposé de lancer une OPA sur la totalité du capital du capital de Gucci en deux temps. Une première étape à 100 dollars le titre, un prix --selon des sources proches du dossier-- pour lequel LVMH était prêt à apporter ses titres puisque cela lui aurait permis de dégager une plus-value de quelque 30%. A la demande de Gucci, qui jugeait ce prix insuffisant car il "n'offrait pas de prime de contrôle", PPR avait inclus une deuxième solution dans laquelle les actionnaires de Gucci auraient pu vendre leurs titres dans un délai de 18 à 24 mois à "un prix équitable" incluant cette prime de contrôle. Selon Gucci, PPR s'engageait dans ce cas à garantir un prix minimum de 85 dollars. Mardi PPR avait annoncé la rupture des discussions en raisons "de demandes nouvelles de LVMH". LVMH avait dans un premier temps attribué l'échec des discussions à "des désaccords entre PPR et Gucci". Un des directeurs du groupe, James Lieber, présent à Amsterdam jeudi a précisé que LVMH ne pouvait pas accepter car le Conseil de surveillance de Gucci avait refusé de recommander l'offre à 100 dollars. "Notre seule condition pour accepter cet accord était que le Conseil de surveillance de Gucci recommande l'offre à 100 dollars comme juste et raisonnable", a déclaré M. Lieber lors de la séance de questions. Face au manque de garanties de Gucci, LVMH a décidé de ne pas accepter l'offre en deux temps, a poursuivi M. Lieber. S'érigeant en défenseur des petits actionnaires, un titre revendiqué aussi bien par LVMH, Gucci que PPR lors de cette assemblée mouvementée, le président de Gucci, Domenico de Sole a affirmé que le conseil de surveillance de son entreprise ne pouvait "recommander une offre qui n'inclut pas une prime de contrôle et ne reflète pas la valeur de la compagnie". "Afin de trouver une solution, nous avons bien voulu approuver une offre en deux temps", a-t-il ajouté dans une rencontre avec des journalistes un peu plus tard en s'étonnant que LVMH ne se satisfasse pas des 100 dollars. De son côté, M. Weinberg a estimé "ne pas voir comment les discussions pourraient reprendre".
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