Sanofi-Synthélabo revoit ses perspectives à la hausse, le marché applaudit

La conjoncture va rester particulièrement porteuse pour Sanofi-Synthélabo au deuxième semestre. C'est ce qu'a annoncé le groupe pharmaceutique dans le communiqué accompagnant la publication des résultats semestriels de la société. Sanofi-Synthélabo table dorénavant sur une progression de son bénéfice net avant plus et moins-values "proche de celle du premier semestre", soit une progression de 52% par rapport à la même période de 1999. Le groupe a par ailleurs annoncé avoir dégagé un bénéfice net de 447 millions d'euros au premier semestre 2000, en hausse de 58% par rapport aux six premiers mois de 1999. Il dépasse ainsi largement les anticipations des analystes, qui tablaient sur un RNPG de 401 millions d'euros, selon le consensus établi par Bloomberg. Le résultat d'exploitation du groupe a progressé de 53% pour se monter à 675 millions d'euros.La société avait annoncé à la fin du mois de juillet un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 10,1% à 2,876 milliards d'euros pour les six premiers mois de l'année.La progression de la marge nette - elle atteint 15,5% du chiffre d'affaires au 1er semestre 2000 - s'explique par plusieurs facteurs. Le groupe bénéficie tout d'abord de produits à fort potentiel commercial. Au cours des six premiers mois de l'année, Plavix (arthéthrombose), Stilnox (insomnie) et Approvel (hypertension) ont une nouvelle fois été les locomotives du groupe. Sanofi-Synthélabo profite ensuite de la dépréciation de l'euro, qui accroît ses marges pour les ventes réalisées hors de l'Union économique et monétaire. Ces dernières ont représenté environ un tiers du chiffre d'affaires du groupe au 1er semestre 2000. La société continue enfin de tirer parti des synergies dégagées par la fusion de Sanofi SA et de Synthélabo SA.Autant de facteurs qui ont permis à l'action de réaliser un parcours boursier exceptionnel lors des derniers mois. Sanofi-Synthélabo a vu sa valorisation croître de plus de 40% depuis le début de l'année, sur-performant largement le secteur pharmaceutique européen (+17% selon l'indice sectoriel de Bloomberg). Mardi, le titre a profité de la révision à la hausse des perspectives financières du groupe pour s'adjuger plus de 6% à 60,1 euros.Conséquence, le groupe se paie aujourd'hui plus de 50 fois ses bénéfices anticipés pour 2000, ce qui en fait l'une de valeurs pharmaceutiques les plus chères d'Europe. Les analystes justifient ce niveau élevé de valorisation par l'attrait spéculatif du titre, dont le capital n'est pas si verrouillé qu'il y paraît au premier abord. Certes, les deux actionnaires principaux, Elf et l'Oréal - qui détiennent respectivement 35,3% et 19,5% du capital -, sont tenus par un pacte d'actionnaires, mais celui-ci ne concerne la participation d'Elf, racheté cet été par TotalFina, qu'à hauteur de 19,5%. Et Thierry Desmarest, PDG de TotalFinaElf, a affirmé à plusieurs reprises que cette participation n'était pas considérée comme stratégique et qu'elle pouvait donc faire l'objet d'une cession dans les limites retenues par le pacte d'actionnaire. Un pacte d'actionnaire qui pourrait d'ailleurs être rompu à tout moment en cas d'accord de l'Oréal et de TotalFinaElf ...
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