Breathe.com en règlement judiciaire

Breathe.com n'aura pas survécu à la guerre des prix que se livrent les fournisseurs d'accès Internet (FAI) britanniques. Le FAI a été mis en règlement judiciaire, et constitue la plus importante faillite d'une société "point.com" britannique jusqu'à présent. Vendredi dernier, la Haute Cour de Manchester a nommé PricewaterhouseCoopers comme administrateur judiciaire. Pour l'instant PwC n'a prévu aucun plan de licenciement et espère trouver un repreneur éventuel, pour le site qui reste ouvert en attendant.La société, qui compte plus de 600.000 utilisateurs et emploie 140 personnes, affiche une perte de plus de 50 millions de livres (80 millions d'euros), selon les informations du Financial Times. Elle a déclaré forfait après l'échec d'un second tour de table qui devait être conclu vendredi soir.Son modèle écomique a entrainé sa perte. En avril dernier, la société, qui venait d'ouvrir son service, a lancé une offre d'accès illimitée à Internet pour un prix unique de 82 euros, dans le but de faire le poids face aux leaders du secteurs comme Freeserve. Le système est remis en cause par les analystes car si l'utilisateur ne doit qu'un prix forfaitaire à son FAI, ce dernier continue à payer minute par minute la consommation du réseau à l'opérateur télécom dont il utilise les tuyaux. Et les consommateurs dépassaient largement le montant qu'ils acquittaient pour accéder à Internet. Le mois dernier Breathe.com a dû interrompre ce service. Breathe.com n'est pas le seul fournisseur d'accès Internet illimité à faire face à de sérieux problèmes de financement. Freeserve lui-même avait suivi les traces d'AOL en lançant également une offre d'accès illimitée pour un forfait mensuel avoisinant les 100 francs. Devant le succès de cette offre - qui avait conquis 350.000 uitlisateurs -, Freeserve s'est vu contraint de l'interrompre, officiellement pour des raisons d'amélioration du service, mais vraisemblablement à cause de sa non-rentabilité. L'échec de Breathe.com est également celui de ses investisseurs, Chase Capital PartnersEurope et 3i, le premier fonds d'investissement Internet européen qui avait misé 20 millions de livres dans la start up britannique contre 35% des parts. Les deux capitaux risqueurs avaient également tenté l'aventure dans le site économique Thestreet.co.uk, qui a fermé ses portes le mois dernier.
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