Bouygues Telecom doit muscler son tour de table en vue de l'UMTS

Bouygues Télécom peaufine son dossier UMTS. Bouygues, la maison mère de l'opérateur de téléphonie mobile, vient de lancer un appel à candidature pour faire entrer un "nouvel actionnaire stratégique" dans le capital de sa filiale. Le groupe doit en effet assurer ses arrières pour financer les quelque 4,95 milliards d'euros réclamés par le gouvernement français pour l'acquisition d'une licence. Cette annonce intervient au lendemain des déclarations de Martin Bouygues, président du groupe de BTP et de communication, qui s'était insurgé contre ce montant jugé beaucoup trop élevé. Il avait appelé la Commission européenne à intervenir face à la dérive des coûts de ces licences. La dernière publication des résultats semestriels de l'opérateur mobile en septembre avait été l'occasion pour le marché de s'interroger sur la capacité du groupe de financer le prix de la licence d'exploitation UMTS. Martin Bouygues avait alors déclaré être ouvert à une montée de Télécom Italia dans le capital de Bouygues Télécom. Une vision que partageait l'actionnaire italien, particulièrement impliqué dans les technologies de troisième génération. Le PDG de Bouygues avait parallèlement rejeté l'idée de voir arriver d'autres acteurs que ceux déjà présents dans le tour de table. L'annonce faite aujourd'hui illustre la difficulté que rencontrent les deux groupes pour s'entendre sur les termes de l'opération. Interrogée sur le futur statut de Telecom Italia dans Bouygues Telecom, le porte-parole du groupe français a refusé d'en dire plus.Cependant, il a précisé que l'opérateur a "commencé à prendre des contacts avec un nombre limité de sociétés intéressées afin de poursuivre le développement de Bouygues Telecom, dans le prolongement de l'accord de partenariat existant avec Telecom Italia". Parmi les candidats possibles, le néerlandais KPN a déclaré aujourd'hui à l'AFP être "toujours en pourparlers avec plusieurs groupes en France" pour un partenariat dans la téléphonie mobile. Mais le groupe n'a pas voulu préciser si Bouygues Télécom était l'un d'entre eux. Actuellement, le capital de Bouygues Telecom est détenu à 55% par la holding BDT (J-C Decaux 20,9%, Bouygues 59,5%, Telecom Italia 19,6%), pour 21% par Bouygues en direct, pour 17,5% par E.ON, le groupe allemand issu de la fusion Veba/Viag, et pour 6,5% par le groupe BNP Paribas. A la Bourse de Paris, ces déclarations entretiennent les spéculations autour du titre. A la Bourse de paris, l'action Bouygues cloturait en hausse de 6,73% à 53,15 euros.
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