WorldCom et Sprint renoncent définitivement à fusionner

Les groupes de télécommunications WorldCom et Sprint ont annoncé jeudi l'abandon de leur projet de fusion, qui avait rencontré l'opposition à la fois des autorités de régulation américaines et européennes. Le groupe WorldCom avait annoncé début octobre 99 l'acquisition du groupe Sprint pour 115 milliards de dollars. "Les deux groupes de télécommunications s'accordent pour estimer que l'ensemble des conditions demandées par le département américain de la Justice aurait compromis les avantages de la fusion" à la fois pour le consommateur et la nouvelle entité, ont indiqué WorldCom et Sprint dans un communiqué commun. Le 27 juin, le ministre américain de la Justice (Attorney General) Janet Reno avait indiqué que l'antitrust américain allait intenter une action en justice pour bloquer la fusion entre les deux groupes. "Si WorldCom était autorisé à acheter Sprint, les grandes et les petites entreprises et des millions de consommateurs devraient payer des prix plus forts et accepter un service de moindre qualité et moins d'innovation", avait alors estimé Janet Reno en présentant la plainte du gouvernement. "Parce que le gouvernement a affirmé qu'il ne pourrait pas se préparer à aller en justice contre la fusion avant l'année prochaine, les groupes ont estimé qu'il n'était pas dans l'intérêt des actionnaires, des clients et des employés de poursuivre durablement la procédure en justice", selon le communiqué. La Commission européenne avait également estimé que la fusion donnait une position dominante au couple WorldCom-Sprint, notamment sur le marché de l'accès à l'internet.
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