Paris termine dans le rouge après une séance en dents de scie

La Bourse de Paris n'est pas parvenue à trouver mardi une véritable direction. L'évolution incertaine de Wall Street, la faiblesse de l'euro, les inquiétudes quant à l'inflation et les incertitudes entourant la croissance de l'économie mondiale ont une fois de plus incité les opérateurs à la prudence. Dans ce contexte, l'annonce d'un accord sur la "fin de la violence" au Proche-Orient n'a eu qu'un impact limité sur la tendance. En hausse de 0,15% à 6.097,19 points à l'ouverture, le CAC 40 a par la suite évolué dans une fourchette entre 6.069,23 et 6.151,65 points pour finalement fléchir de 0,34% à 6.067,15 points sous l'influence des technologiques. Ce parcours s'est effectué dans un marché peu étoffé, avec seulement 3,6 milliards d'euros négociés sur les valeurs du SRD. Ailleurs, en Europe, les places ont également emboîté le pas à Wall Street. Amsterdam a conclu en baisse de 0,69% à 639,46 points, Bruxelles de 1,06% à 3.006,17 points, Londres de 1,31% à 6.203,2 points. En revanche, Zurich a fait figure d'exception, terminant en hausse de 0,34% à 7.611,80 points. L'euro, qui est repassé hier sous la barre des 0,85 dollar, a regagné quelques fractions sur des rumeurs -fermement démenties- de démission du président de la BCE, Wim Duisemberg. La monnaie unique se négociait à 0,8506 dollar au fixing à Londres ,après avoir inscrit lundi dans la journée un plus bas à 0,8462 dollar. Outre-Atlantique, Wall Street est repartie à la baisse après un début de séance positif. La prudence reste de rigueur avant la publication de nombreux résultats trimestriels de sociétés américaines. L'attention du marché se portera tout particulièrement sur Intel, qui a plongé la veille de 11,6% après plusieurs recommandations négatives. Le DJIA recule de 0,99% à 10.137,43 points. Pour sa part, le Nasdaq abandonne 1,79% à 3.231,27 points. Et, le Standard and Poor's 500 1,16% à 1.358,66 points. Sur le marché obligataire, le rendement moyen sur les bons du Trésor à 10 ans reflue à 5,724% pour 5,740% lundi soir, et celui de l'obligation à 30 ans à 5,796% contre 5,813%. Une détente imputable au repli du prix du pétrole sous les 31 dollars le baril. Au chapitre des statistiques, la production industrielle américaine a augmenté de 0,2% en septembre sur un an, et le taux d'utilisation des capacités industrielles s'est élevé à 82,2% sur cette période, conformément aux prévisions. Demain seront publiés les prix de détail aux Etats-Unis et jeudi les chiffres de la balance commerciale. LES VALEURS DU JOUR A PARIS - Cours en eurosFRANCE TELECOM ne progresse plus que de 0,2% en clôture, à 102,20 euros, après un pic à 104,60 en séance. STMicroelectronics perd 5,8% à 50,35 euros dans d'importants volumes, entraîné par Intel qui souffre des avertissements de deux analystes réputés à Wall Street sur la faiblesse du marché des microprocesseurs. STM devrait annoncer demain une forte hausse de son bénéfice net, le groupe franco-italien continuant de profiter de la forte demande de microprocesseurs en provenance des marchés des télécommunications et de l'électronique grand public. SCHNEIDER (+5,78% % à 67,75 euros) opère un rebond technique, des analystes faisant état d'un consensus à l'achat après la dégringolade du titre aux cours des dernières semaines. Du côté des fournisseurs d'accès internet, LIBERTY SURF , réservé une fois à la hausse et deux fois à la baisse, reste stable à 11,90 euros après être brièvement passé sous la barre symbolique des 10 euros. Au lendemain d'un rebond de 7,7% hier sur des rumeurs de rachat du spécialistes des enchères iBazar, WANADOO gagne encore 2,5% à 14,35. Les plus fortes baisses concernent les valeurs technologiques, compartiment des services informatiques en tête : BUSINESS OBJECTS perd 7,86% à 92, SEMA GROUP 6,57% à 15,79, CAP GEMINI 2,99% à 201 et ATOS 7,52% à 97,10. UNILOG (-18,63% à 97,40) chute lourdement après l'annonce d'une nette dégradation de ses marges au cours du premier semestre. La SSII souligne que, bien qu'en léger retrait, la marge d'exploitation (9,7% contre 10,1%) restait à un niveau historiquement élevé. Le titre a été réservé à la baisse à deux reprises. INGENICO qui gagnait plus de 4% quelques minutes avant la clôture, limite finalement ses gains à 0,75%, à 40,10 euros, après avoir annoncé lundi un contrat d'un montant global de 68 M d'euros pour le renouvellement du parc de terminaux électroniques de paiement par carte à puce du Britannique Barclays Bank Merchant Services. Il s'agit du plus important contrat jamais signé pour la fourniture de terminaux électronique de paiement par carte à puce et de leur environnement matériel et logiciel. THOMSON MULTIMEDIA ne s'adjuge que 0,1% à 50,70 malgré l'annonce d'un chiffre d'affaires record de 2,36 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en hausse de 35% (+32% à périmètre comparable et +16,8% à périmètre et taux de change constants). Les chiffres trimestriels annoncés par TMM s'inscrivent en ligne avec les prévisions actuelles d'Aurel Leven, qui attend une hausse de 36% du chiffre d'affaires dur l'exercice ; il maintient son opinion à accumuler sur la valeur avec un objectif de cours à 90 euros. BOUYGUES (+7,48% à 51) opère un rattrapage technique et a même franchi à la hausse les 50 euros, porté par le rebond de sa filiale à 39% TF1 (+3,28% à 63) et par des études positives des sociétés de Bourse CAI Cheuvreux et Merrill Lynch. CREDIT LYONNAIS cède 1,79% à 40 euros alors que Goldman Sachs a ramené sa recommandation à performance en ligne sur la banque et abaissé son objectif de cours à 41 euros. Le courtier motive sa décision par une révision en baisse de ses estimations de BPA et par la prolongation probable du gel des participations des membres du Groupe d'actionnaires partenaires, qui diminue les chances d'une prise de contrôle à court terme de la banque. Groupe CHRISTIAN DIOR (-2,35% à 56 après un pic de 60.1 euros) est passé dans le rouge en séance. Le holding a annoncé une hausse de 38% de son chiffre d'affaires sur neuf mois à 8.101 M, dont 7.894 M en provenance de LVMH (-1,53% à 80,35) et 214 millions de Christian Dior Couture. ACCOR progresse de 2,48% à 43,04 après avoir annoncé que ses discussions sur le rachat de la chaîne Forte au Britannique Granada Compass n'avaient pas abouti. Le groupe a rappelé que toute acquisition de grande ampleur devait contribuer à une croissance rapide de son bénéfice par action tout en respectant les équilibres financiers. KBC Securities maintient son opinion accumuler, avec un objectif de cours de 52 euros. Même s'il regrette que cette acquisition n'ait pas eu lieu, Aurel Leven reste fortement acheteur sur Accor avec un objectif de cours de 54 euros. Depuis les premières rumeurs qui circulait à propos de cette opération, fin septembre, le titre avait perdu plus de 10%. CLUB MEDITERRANEE (-1,59% à 96 euros) ayant atteint son objectif de cours de 100 euros après sa récente chute en Bourse, BNP-Paribas relève son opinion à neutre. La banque se montre cependant inquiète devant le récent avertissement du Club sur ses résultats, les prix élevés du kérosène et la situation explosive au Moyen-Orient où la société est fortement implantée.
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