Legris Industries : Les analystes parient sur un réveil du titre

Après une année boursière en demi teinte, au cours de laquelle l'action Legris a stagné, l'an 2000 s'annonce sous de meilleures auspices pour le groupe industriel. Pour preuve, il a suffi que la société américaine Wyser-Pratte annonce en fin de semaine dernière avoir franchi en hausse le seuil de 5% du capital de Legris Industries pour que l'action se réveille. En deux séances, la valeur, cotée au règlement mensuel, a gagné 20% alors que Wyser-Pratte détient désormais 6,61% du capital et 5,13% des droits de vote de Legris Industrie. Pour l'analyste d'une société de bourse parisienne, un groupe tel que Wyser-Pratte " achète des parts du capital d'une entreprise pour les revendre plus cher par la suite. " Ce mardi, toutefois, les opérateurs prenaient leurs bénéfices et l'action Legris abandonnait 2,70% à 43,3 euros à la clôture. L'année 1999 a été marquée par une " série de déceptions " selon l'analyste qui table désormais sur un résultat net part du groupe de 16,5 millions d'euros, contre 12,65 millions d'euros en 1998. Le chiffre d'affaires devrait atteindre 610 millions d'euros en 1999, en hausse de 6,3% par rapport aux ventes de l'exercice précédent. Les deux branches du groupe - la manutention qui comprend l'activité grues et les fluides, c'est à dire la fabrication de vannes ou de robinets industriels -, ont connu des moments difficiles, notamment suite au fameux " trou d'air " conjoncturel de l'hiver 1998/1999 dans la zone euro. La branche " fluides " a été marquée par une déprime du marché allemand, " une forte pression sur les prix de ventes et une hausse des prix du cuivre " en 1999. Toutefois, " les perspectives de croissance économique européenne conjuguées à la poursuite du développement aux Etats-Unis devraient permettre à ces activités de marquer un net rebond en 2000 ", selon l'analyste, qui préfère mettre en avant le ratio boursier " modéré " du groupe actuellement - qui se paie 14 fois environ ses bénéfices estimés pour l'an 2000 - " au vu de sa croissance bénéficiaire. " Le bénéfice par action devrait en effet augmenter de 20%par an entre 1999 et 2002, pour s'élever à 4,30 euros par actions en 2002. Autre soutien du cours, le groupe bénéficie d'un " certain attrait spéculatif ", estime un analyste. Les deux activités de Legris Industries ne permettant de dégager aucune synergie entre elles, une séparation des deux branches ou la vente d'une des deux à un groupe américain par exemple ne semble pas incohérent à ce spécialiste qui reste pour cette raison à " surperformer ".
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