Le point sur ... la gestion collective

Avez-vous modifié la pondération géographique de votre fonds pour tenir compte des fluctuations récentes des marchés de taux et de changes ?Nous n'avons pas opéré de modification radicale de la composition géographique du fonds. Les obligations de la zone euro occupent aujourd'hui entre 40 et 45 % du total de l'actif, et les obligations d'Etat anglo-saxonnes entre 55 et 60 %. Nous avons malgré tout réalisé de légers arbitrages en faveur des Etats-Unis et du Royaume-Uni (au détriment des titres de la zone euro) pour profiter du mouvement d'appréciation du dollar et de la livre par rapport à l'euro. En l'absence de couverture du risque de change, la hausse des devises anglo-saxonnes provoque mécaniquement une progression de l'actif du fonds, qui est libellé en euros. Ce facteur nous a incité à renforcer légèrement la pondération des obligations britanniques et américaines dans notre fonds. Cet effet devise explique une grande partie de la performance réalisée par le fonds Ecofi Obligations Internationales depuis le début de l'année. Avec une hausse de 4.03 % entre le 1er janvier et le 5 mai, notre fonds sur-performe les placements investis uniquement en titres de la zone euro.Quels types de papiers privilégiez vous dans vos décisions d'investissement ?Pour la partie investie dans la zone euro, le fonds comporte essentiellement des obligations d'Etat françaises à long-terme. Celles-ci présentent une bonne liquidité et un rendement supérieur à celui du Bund allemand (obligation d'Etat à 10 ans). Dans un futur proche, il est possible que nous investissions sur les marchés obligataires espagnol et belge. En ce qui concerne les titres émis dans les pays anglo-saxons, nous disposons exclusivement d'obligations d'Etat de maturité relativement courte, entre 2 et 5 ans. Les taux se sont sensiblement tendus au cours des dernières semaines. Ce mouvement, préjudiciable aux placements obligataires, est-il durables ?La hausse des taux a une origine différente aux Etats-Unis et dans la zone euro. Outre-Atlantique, la résurgence des tensions inflationnistes et l'absence de signes de ralentissement de l'activité économique alimentent les anticipations de hausse des taux courts par la Réserve fédérale. Alan Greenspan pourrait d'ailleurs opter pour un relèvement de 50 points de base du taux des Fed Funds à l'issue de la réunion du 16 mai prochain. Si ces anticipations se concrétisent, le rendement du T-Bond à 10 ans pourrait dépasser les 6.50 % en fin d'année. Dans la zone euro, les tensions inflationnistes sont moins flagrantes, même si l'indice harmonisé des prix à la consommation a récemment dépassé les 2 % en glissement annuel. Le durcissement de sa politique monétaire par la Banque centrale européenne est plutôt dû à la faiblesse chronique de l'euro, un phénomène qui devrait perdurer. Je pense donc que le rendement du Bund, qui sert de référence pour les obligations de la zone euro, s'établira entre 5.50 et 5.75 % en fin d'année, contre 5.40 % aujourd'hui.
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