Le point sur ... les warrants

Usinor a perdu plus de 20 % de sa valeur la semaine dernière, alors qu'il s'agit d'un titre habituellement peu volatile. Est-ce à dire que les valeurs traditionnelles sont aujourd'hui affectées, comme les valeurs de croissance, par une tension sur la volatilité implicite ?Usinor est un cas à part parmi les valeurs de l'ancienne économie. Sa volatilité historique à 100 jours s'est effectivement fortement tendue, passant de 40 à 50 % sous l'effet de la chute récente du cours. Il est toutefois assez difficile de se faire une idée de la volatilité implicite du titre car peu de positions sont prises par les opérateurs sur la valeur. Ce qui est certain, par contre, c'est que plusieurs de nos clients ont profité de la chute de l'action pour prendre des positions sur des call et jouer un rebond du cours. Pour les valeurs traditionnelles dans leur ensemble, il n'existe pas véritablement de tension de la volatilité implicite. Depuis le début du mois de mars, les valeurs de l'ancienne économie bénéficient d'un regain d'intérêt de la part des investisseurs, ce qui provoque l'appréciation régulière des cours. Or, un marché haussier entraîne traditionnellement un tassement de la volatilité implicite, tout au moins quand il ne s'accompagne pas de trop nombreux à coups. Certaines actions ont ainsi connu une décrue sensible de leur volatilité implicite. C'est le cas de Lafarge, dont la volatilité à l'horizon 2001 est passée de 42/43 % à 38 %.Le secteur des télécommunications reste sous les feux de la rampe avec l'effondrement d'Equant et, plus récemment, les rumeurs de rachat d'Orange par France Télécom. Comment réagissent les investisseurs à ce climat chahuté ?L'annonce du probable rachat d'Orange par France Télécom n'a pas provoqué de mouvements importants sur le marché des warrants. Quelques clients ont certes pris des positions sur des call pour profiter, dans le long-terme, des opportunités présentées par cette acquisition. Les warrants adossés à Equant ont par contre eu beaucoup de succès. De nombreux investisseurs sont revenus sur des call après que l'action ait abandonné plus de 40 % de sa valeur, et jouent un rebond du titre. L'attrait présenté par ces produits s'est vérifié quel que soit le strike (prix d'exercice). Sur le secteur des télécommunications pris dans son ensemble, il est peu probable qu'intervienne rapidement un tassement de la volatilité. Le financement des licences UMTS et la poursuite de la consolidation du secteur devraient favoriser le maintien à un niveau élevé de la volatilité, voire même une augmentation de celle-ci.Quelles sont les stratégies mises en oeuvre par les investisseurs qui optent pour des warrants adossés à l'indice CAC40 ?Il n'existe pas de tendance stratégique affirmée actuellement. Il y a, à part égale, des investisseurs qui choisissent de se positionner sur des put pour se protéger d'une éventuelle rechute du marché et d'autres qui privilégient des call dans une optique spéculative pour bénéficier d'un rebond de l'indice. Il ne faut pas s'attendre, toutefois, à des variations considérables de l'indice dans les prochains jours. Le CAC est aujourd'hui soutenu par un support très résistant aux alentours des 6.000 points, et il est peu probable que ce seuil soit franchi prochainement. De la même façon, à la hausse, les 6.350 points seront difficiles à casser. Ces éléments dépendront toutefois largement de l'évolution des bourses américaines, et en particulier de l'indice Nasdaq.
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